Get Away
5.3
Get Away

Film de Steffen Haars (2024)

Inversion surprise.

On connaît le britannique Nick Frost pour ses collaborations le plus souvent fructueuses avec son comparse Simon Pegg (le Benji de la saga « Mission : impossible »), les deux étant responsables des amusants « Paul », « Shaun of the dead » et « Le dernier pub avant la fin du monde ». Ils ont performé au sein d’un style particulier, celui du détournement de films de genre en comédie avec un style british inimitable de la plus belle des façons. Ici, on retrouve Frost en solo pour un long-métrage du même acabit ou, tout du moins, dans la même veine. Cette fois, ce n’est pas avec les aliens ou les zombies qu’on s’amuse mais avec les slashers forestiers et les films occultes où un groupe – pour « Get Away » c’est une famille – se retrouve isolé dans un endroit lointain avec à la fois des autochtones peu aimables et menaçants et un tueur fou. De « Délivrance » à « La Colline a des yeux » ou « Vendredi 13 », le refrain est connu et Frost va s’am à le piquer avec son style éprouvé dans un décor purement scandinave qui ferait presque er le film pour une parodie non assumée de « Midsommar ». Problème : tous ces mélanges de genres et de styles aboutissent ici à un résultat pas toujours très convaincant dont l’équilibre et le dosage ne sont pas toujours au meilleur. Il semblerait que la recette qui faisait leur succès il y a vingt ans a mal vieilli ou s’avère éprouvée car tout ce qui en faisait le sel dans les films cités plus haut est ici aux abonnés absents.


Le début est pourtant prometteur et commence comme tous le type de films que « Get Away » s’amuse à singer : la famille est en voiture, se prépare pour des vacances dans un lieu loin de tout (ici une île suédoise au é trouble) et le tout est saupoudré d’une sorte d’humour pince-sans-rire et parfois décalé entre le flegme britannique et l’humour à froid typiquement scandinave. Mais le film ne va pas assez dans la comédie ce qui fait qu’on ne rit presque pas et niveau horreur et frissons, c’est l’encéphalogramme plat. On se demande où tout cela va mener et quand le long-métrage va véritablement démarrer. Il y a même des incongruités dont on se demande si elles sont volontaires comme les plans larges sur ladite île qui est minuscule et ne peut clairement pas accueillir routes, maisons et toute cette communauté comme le script le prétend. La légende qui enveloppe les lieux est mise en valeur de manière choatique et l’intrigue semble partir dans tous les sens jusqu’à un rebondissement clairement inattendu, fou et presque improbable mais terriblement mal amené. Heureusement, une fois digéré, ce twist permet de rendre « Get Away » un chouia plus excitant mais il est déjà bien trop tard pour que le film soit réussi. Et, malgré sa courte durée, tout cela paraît un peu longuet alors on est content de cette surprise fofolle, cathartique et jubilatoire dont on gardera le secret qui empêche le film d’être totalement raté.


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le 15 janv. 2025

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Rémy Fiers

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