Dieu, que l'on est loin des chefs d'oeuvre du Maestro Arthur Penn !!
Un thriller attachant et intriguant dans sa présentation (même si rien n'évoque la patte du maître, çà pourrait être réalisé par n'importe quel tâcheron, de De Palma à David Fincher).
Et puis rapidement, à force de rebondissements à la fois saugrenus (le triple rôle de l'actrice) et attendus (on devine dès les deux tiers du film par quel biais va mourir le méchant tellement c'est surligné dans le script) on e de l'incrédulité au baillement pour finir par sourire devant tant de conventions (on attend l'indispensable fausse fin où le méchant se relève une dernière fois).
C'est tellement bateau qu'un critique dans ces pages (Foxart pour ne pas le nommer), en hommage sans doute à l'immense carrière ée du prestigieux réalisateur, a tenté de sauver l'entreprise en déclarant que ce film n''était qu'un immense second degré pince sans rire voulu par l'auteur.
Hélas je crois que c'est faux, et qu'il s'agit d'un film de commande répondant au cahier des charges toujours plus restreint et médiocre que s'est fixé Hollywood, et qui atteint son paroxysme de nos jours.
Le problème en l'espèce, c'est que ce film convenu, plein de poncifs et de péripéties inanes, a été réalisé par un des Princes du Nouvel Hollywood contestataire, qui a contribué en son temps à l'éclatement et au remplacement des mythes des studios du vieil Hollywood.
C'est triste de voir combien cette génération iconoclaste a été vaincue et obligée de se rallier aux pires poncifs d'un Hollywood qui, reprenant la main, a su leur imposer ses normes idéologiques et commerciales et a les a fait renoncer à toute force créative, la remplaçant, comme ici, par une fabrication standardisée et sans originalité.