Amoureuses du rossignol
Le ténor Jean Dupray vivait heureux auprès de sa femme Maria. Une riche Américaine l'entend à l'Opéra, veut le séduire, y parvient. Un film réalisé pour mettre en valeur les prouesses (!) vocales de...
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le 27 janv. 2019
Pour quelle raison le chanteur à succès Jen Dupray est-il entré dans les ordres et chante désormais des Avé Maria dans un couvent ? Pour la raison qu'il n'y pas d'autre secours que la religion. En tout cas pour le très catholique Jean Delannoy, et en cette période de redressement moral à la mode de Vichy. Et puis les femmes, hors l'épouse de Dupray, sont tentatrices et corruptrices, comme il est dit dans les Ecritures.
Le film prend la forme d'un flashback sur la vie facile et paisible d'un ténor adulé, type généreux et pas la grosse tête du tout, bon mari. Quoique.
Le mélodrame que Delannoy met en place n'est pas avare d'incidents grossièrement conventionnels. Tino Rossi exécute, comme attendu, des romances hors d'âge et joue la comédie dans une totale inexpressivité, comme attendu aussi. L'épouse, jouée, elle, sur un mode quasi expressionniste par Madeleine Sologne, en fait des tonnes en femme amoureuse et vertueuse, tourmentée et tuberculeuse. N'en jetez plus!
Le scénario est aussi simpliste que moralisateur ; il introduit quelques quiproquos dramatiques élémentaires et stupides qui agacent, d'autant plus qu'ils sont vraiment mal joués par Tino Rossi, qui a beaucoup tourné mais qui est resté un mauvais acteur. Même ces interprétations de chansons sur scène sont apathiques.
Le message, invitant à la vertu, est tellement balourd qu'il en devient caricatural.
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Créée
le 17 mai 2025
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