Ce cartoon est une petite perle aux allures de bonne grosse blague. L'idée de base est tout bonnement géniale pour un Daffy qui se mue en une sorte de Deadpool aigri, conscient de son asservissement à son dessinateur. Derrière ces dessins se terre toute la magie du dessin animé façon Chuck Jones, Tex Avery, Robert McKimsom, Bob Clampett ou Friz Freleng.
Pas de limites, tout est possible, puisque vous êtes un dessin. Vous êtes un héros, une star immortelle ou un martyr mais rien ne peut réellement vous nuire tant qu'il y aura des gens pour vous attendre derrière l'écran. (un peu comme Jack Slater oui oui tout à fait). Vous êtes l'esclave du gars qui tient le crayon, mais si vous êtes un gribouillis de chez Warner, vous avez l'exceptionnelle faculté d'en prendre conscience et de librement insulter le dit gars à loisir. Pas sûr que ce soit pour votre bien, mais ça défoule toujours, surtout quand il se fout ouvertement d'votre gueule.
Quand je regarde ça en boucle avec certains autres (Bugs mon héros : quelques courts métrages d'exception : La trilogie de la chasse évidemment mais aussi "Long Haired Hare", "Baton Bunny", "Knighty Knight Bugs", "What's Opera Doc ?" ou encore "A Wild Hare" par exemple) je me dis que les versus interminables aux multiples débats tels que "C'est qui le plus fort entre Superman et Sangoku ?" sont bien futiles... Aucun des deux ne pourrait faire quoi que ce soit face à Daffy ou Bugs, ces derniers leur gommeraient la face en ricanant avant de s’entre-tuer, comme le veut la routine.