Découvert tout minot sur la défunte 5, "Explorers" fait partie de ces films qui trouveront toujours grâce à mes yeux malgré leurs défauts, ces purs produits de l'entertainement ricain des 80's qu'il me tarde de faire découvrir à mon tour à ma future descendance, au même titre que "Retour vers le futur", "Les Goonies" ou "L'histoire sans fin".
Partant d'un point de départ délicieusement improbable (se sentant appelés par les étoiles, trois jeunes garçons décident de construire une navette spatiale), le metteur en scène Joe Dante, alors roi du pétrole à Hollywood grâce à son association avec Spielberg, signe une oeuvre certes bancale mais touchante sur la fin de l'enfance, ce chant du cygne où nos rêves de gosses laisseront petit à petit la place à des préoccupations plus cartésiennes, sorte de cousin extravagant du magnifique "Stand by me", dans lequel on retrouve également le regretté River Phoenix.
Empreint d'une douce nostalgie et croquant parfaitement ses personnages interprétés avec naturel (on reconnaîtra un tout jeune Ethan Hawke), "Explorers" est une ode aux rêves et au merveilleux, où le quotidien le plus banal se voit dérangé dans sa tranquillité par le fantastique le plus incroyable. ionnant dans sa première partie, le film de Dante perd malheureusement de son impact dans son dernier acte, celui montrant justement les petits hommes verts.
Contraint de livrer un produit achevé en temps et en heure, Dante bâcle un peu sa rencontre du troisième type, extrêmement bancale et souffrant d'un rythme casse-gueule, mais cependant attendrissante et recelant un twist franchement sympathique, à l'image d'un film imparfait mais infiniment précieux à mon coeur de cinéphile.