Overactive imagination, indeed
Calvin Weir-Fields est un jeune écrivain qui vit de son best seller écrit dix ans auparavant, il est toujours resté humble face à ce succès mais peine à accoucher d'un nouveau roman. Il se met à rêver d'une jeune femme rousse, qu'il prénomme Ruby, et se remet à écrire, sur elle précisément. Quelle n'est pas sa surprise quand il réalise que Ruby est devenue réelle, et s'est incrustée dans sa vie...
Une variation sur le mythe de Pygmalion et Galatée, explorant principalement les failles du protagoniste, un écrivain solitaire en panne d'inspiration, plutôt que sa recherche de la femme parfaite (pas parfaite d'ailleurs, mais plutôt conforme à ses désirs).
Le film sacrifie à pas mal de conventions vues et revues dans le même genre (séances chez le psy, amour de la langue française, virée / soirée délire à deux sur fond d'une chanson francophone, parents hippies - le bricoleur en salopette c'est Antonio Banderas, si si je vous jure... En tout cas ne me dites pas que c'est du cinéma "indépendant" vous me feriez rigoler, c'est une filiale de la Fox), mais il pervertit de belle manière celle de l'idylle parfaite auquel on pourrait s'attendre, car és les beaux moments ensemble, la jeune femme créée réagit mal au manque d'attention progressif de son créateur, elle est le fruit de son imagination mais aussi le reflet de ses propres démons à lui, et il préférera de sa toute-puissance pour modifier sa personnalité et ainsi en faire une quasi-esclave soumise émotionnellement plutôt que de se remettre en question.