« Nous sommes tous égaux face à la mort »

Wendy a une prémonition d’une tragédie concernant des montagnes russes.

Dès les prémices de ce troisième opus de la saga Destination finale, un accident liminaire d'une originalité vertigineuse et d'une intensité paroxysmique vient happer le spectateur avec une brutalité inouïe. La séquence cataclysmique du déraillement des montagnes russes, orchestrée avec une habileté macabre et une inventivité sadique, établit d'emblée un climat de terreur imminente et captive l'attention avec une force magnétique.

Il sied de s'attarder avec une fascination morbide sur le trépas survenant dans le solarium, un événement d'une ironie funèbre des plus saisissantes. Ce dispositif, initialement conçu pour magnifier l'éphémère beauté épidermique, se transmue en un instrument de mort d'une efficacité redoutable. Les images, d'une crudité graphique insoutenable, exhibant les boursouflures purulentes et les chairs calcinées résultant de brûlures atroces, marquent durablement la rétine et témoignent d'une audace visuelle sans concession.

En dépit de son absence de complexité narrative alambiquée, ce film demeure un divertissement idéal pour quiconque aspire à une expérience cinématographique directe et viscérale, exempte de circonvolutions intellectuelles ardues. L'attrait intrinsèquement carnavalesque des mises à mort, aussi spectaculaires qu'imprévisibles dans leur exécution inventive et souvent grotesque, constitue l'un des principaux moteurs de son succès auprès d'un public avide de sensations fortes et de frissons jubilatoires. La morbide ingéniosité avec laquelle le destin s'acharne sur les infortunés protagonistes confère à l'ensemble un caractère ludique et macabre des plus singuliers.