Un potentiel inexploité (mission maframboise n°1)
Rien de tel qu'une comédie musicale pour se mettre de bonne humeur. C'est donc avec plaisir que je me suis lancé dans celle-ci, sur un conseil de maframboise.
Cry-Baby est une histoire d'amour entre deux jeunes américains au début des années 50. Une jeune fille modèle, un chef de bande de blousons noirs et bananes, ça fleure bon le clin d'œil à Grease.
Si chez John Travolta et Olivia Newton-John, c'est le côté kitsch entièrement assumé qui donne une tournure cocasse au film, ici John Waters mise sur une parodie de cet univers.
Seulement, ce monde est déjà parodique en lui-même. Et là où il aurait peut-être fallu s'engager dans un délire extravagant à la Rocky Horror Picture Show, Cry-Baby reste dans une histoire banale et un pastiche convenu, donc a une sérieuse tendance à s'enfoncer dans un ton un peu lourd, avec un humour au ras des pâquerettes.
Pour ce qui est de la musique, c'est plutôt réussi. Les quelques titres dans la lignée des prémices du rock sont très sympas, et joués dans d'aimables prestations. Mais ils restent largement moins bons que ceux des deux comédies musicales que j'ai cité précédemment. De même, l'absence de chorégraphies rocambolesques est regrettable.
L'une de mes déceptions est aussi le fait qu'Iggy Pop soit véritablement sous-employé. D'ailleurs, il aurait été vraiment plaisant de le voir interpréter ne serait-ce qu'une chanson dans ce type d'univers.
En revanche, Johnny Depp tient la baraque comme jamais et est beau à en développer mes canaux de Müller.
Ce Cry-Baby est donc un divertissement que l'on regarde d'un œil sympathique mais pas un film inoubliable.