Coka Chicas
6.3
Coka Chicas

Film de Roxine Helberg (2025)

Coka Chica – Le polar féminin qui dérange | Critique cinéma 2024

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Trois filles. Une île. Une erreur. Dans Coka Chica, Roxine Helberg suit Sarah, Jessica et Chanel, amies soudées, banlieusardes débrouillardes, et prêtes à franchir la ligne rouge : ramener de la cocaïne depuis les Caraïbes pour ouvrir un Nails Bar. Mais quand Jessica disparaît à l’aéroport, tout dérape.


Le film promettait un mix entre clip pop, drame social et polar urbain. On espérait du Divines sous les tropiques. Finalement, Helberg choisit un chemin plus sobre, moins tape-à-l’œil, mais plus trouble. Un thriller féminin qui prend son temps. Et qui serre lentement la gorge.


L’intrigue avance doucement. Pas de gros twists, mais une tension rampante. Un suspense qui s’installe dans les non-dits, les silences, les regards. Certains trouveront ça trop lent. D’autres apprécieront la montée en pression. Ce n’est pas un feu d’artifice. C’est une braise.


Originalité ? Moyenne. Le concept de "femmes mules" n’est pas neuf. Mais l’approche documentaire, presque sensorielle, fait la différence. On est immergé. On transpire avec elles. Et on flippe, un peu trop parfois.


Visuellement, c’est l’un des points forts. Helberg filme les couleurs comme des pièges. Les teintes pastel des Caraïbes deviennent inquiétantes. Les néons de la nuit mangent les visages. C’est saturé, chaud, presque étouffant. Mais maîtrisé.


L’éclairage raconte. Quand tout va bien, le soleil brille. Quand ça se gâte, l’image pâlit. Un jeu de lumière comme indicateur moral. C’est malin. Et parfois, franchement beau.


Côté casting, Zoé Marchal livre une performance habitée. Fadily Camara, loin de la comédie, surprend par sa gravité. Et Eva Huault incarne la perte de repères avec un regard qui hante. Leur alchimie est réelle. Leur amitié, crédible.


Les relations entre elles font tout tenir. Loin des clichés girl power. Ici, les disputes blessent, les silences pèsent. C’est brut, sincère. Parfois cruel. Mais jamais faux.


La bande-son, elle, oscille entre beats caribéens et nappes anxiogènes. Pas de tubes faciles. Plutôt une ambiance sonore pensée comme une respiration. Ou une menace sourde. Et ça fonctionne.


L’impact émotionnel ? Fort. Le film ne donne pas de leçons. Il observe. Il montre des filles qui veulent s’en sortir, quitte à se perdre. Un rêve abîmé dans une valise trop lourde.


Alors, message ou mirage ? Peut-être un cri. Ou un constat : survivre, c’est parfois trahir ses rêves. Et ça fait mal.


Note : 7 sur 10


Pas parfait. Mais singulier. Et nécessaire.

7
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le 10 mai 2025

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4 j'aime

Le-Général

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