Si Van Damme va chercher John Woo à Hong Kong pour faire Hard Target, oui ça fait un peu pitié quand on e après Hard Boiled ou bien The Killer, mais quel plaisir coupable ! C'est n'importe quoi, je n'ai d'ailleurs pas pris la peine de suivre l'histoire qui m'avait l'air très compliqué à base de gros vilains charismatiques et de Van Damme hyper classe avec les cheveux longs.
Et en fait c'est que ça, un truc qui empeste la classe, la virilité et je pense que si j'avais vu ça enfant, ça aurait aussi eu un côté madeleine de Proust. Ici tout est fait pour créer des séquences jouissives. Tellement jouissives que Woo les reprendra dans d'autres de ses films (je ne me souviens plus s'il l'avait fait avant), mais par exemple le massage à moto fait forcément écho à celui de Hard Target, idem pour Travolta qui avance au ralenti dans Volte/Face.
C'est une friandise, ça ne nourrit pas, c'est inconsistant, mais ça se dévore avec un réel plaisir. Il ne faudra juste pas s'en contenter sinon c'est le diabète. Mais franchement voir Van Damme quitter le rôle dans lequel je le vois depuis trois films (Kickboxer, Bloodsport et Lionheart) c'est pas mal du tout. Là on a une sorte de film qui commence comme un film néo noir avant de se transformer en film d'action plus "classique", mais qui en tient une bonne couche niveau surenchère.
Ce n'est pas très sérieux, mais c'est de loin pas désagréable.