De l'eau avait coulé sous les ponts depuis le dernier film Marvel. De mon côté, je n'en avais plus vu depuis Ant-man 3. Je m'avançais donc dans la salle, sans avoir l'eau à la bouche, mais sans piranhas dans l'estomac non plus.
Je n'en attendais effectivement pas grand chose et il est bon après tout de se montrer raisonnable face à une production qui se veut avant tout divertissante et qui se trouve en pleine remise en question. Alors mange-t-on bien ou non avec ce quatrième volet de Captain America ?
Eh bien, comme ma note l'indiquait tel le menu à l'entrée du restaurant, on mange correctement à condition de se montrer conciliant. Si l'on poursuit la comparaison culinaire, il faut accepter l'idée que l'établissement se cherche et vous propose des plats qui s'ils ne sont pas écœurants, ne sont pas encore très bien assaisonnés non plus.
Dans les bons points, on peut mettre en avant le fait de ne pas proposer un pur film d'action mais une sorte de thriller politique avec des thèmes plutôt intéressants comme la rédemption, les conflictualités liées aux nouvelles ressources ou les différentes façons de porter ses valeurs. Ensuite les rares scènes d'actions sont bonnes sans être renversantes et les effets spéciaux sont réussis au niveau de l'apparence et des mouvements du captain.
Après, au niveau du petit goût de cramé qui reste sur le palais : le scénario est troué d'incohérences (comme de l'emmental), l'antagoniste est immonde et fade (littéralement un brocoli sans le bonus d'être bon pour la santé quoique), certains plans sont très laids et si ce n'est le captain et à la limite le président, les personnages sont tout de même assez creux.
Non, le captain n'est donc pas parfait cependant l'ensemble demeure efficace, digeste au niveau de l'humour et possède un moment de bravoure final pas mal du tout et cela malgré la laideur de l'autre antagoniste (un poivron rouge, certes plus agréable que le brocoli mais délicat à digérer).