Sans voix. Je reste sans voix, tout comme Lang (Eddie Peng), l'anti-héros de ce chef d'oeuvre. Il m'est très difficile de parler de ce film sans le "spoiler". Le restreindre à la simple amitié entre un homme et un chien serait totalement simpliste et sans grand intérêt.
Une ville chinoise hideuse devenue "inutile" aux confins du désert de Gobi et donc vouée à être détruite. Des meutes de chiens abandonnés, quelques humains terrassés qui le sont tout autant. Attendant on ne sait quoi. La chape de plomb de ce régime Orwellien détruisant tout espoir d'humanité. Et ce titre éternel de Pink Floyd : "Hey You..." extrait de "The Wall", qui revient en leitmotiv pour éclairer cette histoire d'amitié et de "liberté" (on ose à peine prononcer ce mot), ensevelie sous la poussière du désert et des engins de destruction.
"Hey you,
Don’t help them to bury the light.
Don’t give in without a fight...
Hey you,
...
Can you help me?
Hey you,
Don’t tell me there’s no hope at all.
Together we stand, divided we fall."
Est-il utile de parler des acteurs sensationnels, de l'image absolument splendide, des décors hallucinants, de la prouesse de la mise en scène ? Black Dog : Grand grand film !