Birdbox s'est fait connaître courant 2018 pour son genre d'horreur post-fin du monde. Le film produit par Netflix raconte l'histoire de Malorie et deux enfants sous sa garde, dans un monde où des créatures indicibles rendent suicidaires et/ou fous ceux qui les regardent.
Bien qu'on ne décroche pas durant les deux heures que dure le film. Birdbox ne laisse pas un souvenir impérissable. Un constat d'autant plus attristant que Birdbox est bien ficelé.
Le film se regarde sans réellement se faire comprendre. En cause, la structure narrative et un parti pris sur les monstres difficile à cerner, le scénario demeure lui, très simple. À plusieurs niveaux le film manque (peut-être de peu ?) le spectateur. Il est impossible de s'attacher à la pourtant émotionnelle Sandra Bullock. Que ce soit de la pitié ou de la colère, son personnage manque d'une profondeur qui avait pourtant tout le temps de s'installer. Et le fait de lui rajouter un compagnon idéal à ses côtés renforce cet aspect très mécanique. On essaierait presque de forcer cet attachement envers Malorie, sans succès. De fait, son rapport aux enfants est lui aussi biaisé, comment remarquer les sentiments d'un personnage pour un autre, quand le premier nous "indiffère" ?
Les monstres sont également un problème du film. Leur conceptualisation et mise en scène sont dans leur thème, mais le traitement reste dans une marge de flou qui rend perplexe. L’année ée dans la catégorie monstre lié de près ou de loin à un des cinq sens humains, nous avions eu « Sans un Bruit », où des monstres repérait les humains aux sons. Mais si dans ce dernier l’approche des monstres évoluait tout au long du film, ce n’est pas le cas ici. Et c'est un manque cruel à l'histoire. Les montrer aurait été à coup sûr une erreur, mais la mise en scène autour de leur présence les rend presque anecdotiques. On ne ressent pas le poids d'une invasion de monstres Lovecraftien. Et pour ce qui est de la folie provoquée par ces derniers. Elle reste très en surface. Sans spoil ( non madame ) les deux issues possible sont elles aussi très peu détaillées et même misent ensemble, elles ne se rajoutent pas de valeur.
C'est sûrement là le problème du film. Aucun double sens, une fin prévisible (au mieux), un message qui a finalement du mal à er. La métaphore de la boite à oiseaux qui s’applique désormais aux humains n’est pas clairement définit et cela tiens plus de la construction thématique accidentelle qu’autre chose. Au sens où on à l’impression que les scène s’enchaîne sans vraiment s’anticiper. De plus, la construction du récit en deux trames temporelles qui se rejoignent est certes maîtrisée, mais, dans quel but ?
C'est triste de garder une expérience d'un film dont on n’a pas décroché pendant ces deux heures. Car le film à des qualités. Le jeu d’acteur, l’ambiance sonore, et même certains décors ( trop brefs à mon goût ) sont dans leur thème. Mais le film ne décolle pas de ces problèmes de fond. Birdbox n'est pas vraiment un film d'horreur, pas vraiment un film d'anticipation, pas non plus un drame familial.
Mais alors c'est un film pour qui, et pourquoi ?