Becky
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le 17 juin 2020
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Moi, vous savez, je suis un homme simple : parfois, il me suffit d’un hoodie trempé de sang, d’un chien fidèle et d’un regard de gamine possédée pour me rappeler pourquoi j'aime encore les petites séries B, sans doute bancales, c'est vrai, mais pleines de hargne et de fureur. Becky, c’est ça. Un revenge movie frontal, rugueux, un peu facile, oui, mais quand même plutôt sympa, un film qui regarde Maman, j'ai raté l'avion et Die Hard dans le rétro, et se dit : “Et si c’était une gamine de treize ans qui faisait tout le sale boulot ?” Spoiler : bah en vrai, ça marche plutôt bien.
Alors, c'est pas un concept nouveau ou original non plus, évidemment. Là, comme ça, de mémoire, je pense à 3615 code Père Noël de René Manzor, à The Babysitter de McG, même au récent Abigail de Matt Bettinelli-Olpin et Tyler Gillett, qui, même s'il échappe un peu au concept par une voie plongeant totalement dans le fantastique, flirte un peu quand même avec le genre. Mais là où Becky va se démarquer, c'est dans le ton et la vénéritude primitive de l'ado qui va pas se laisser faire et qui va exorciser toutes ses frustrations en défonçant du néo-nazi avec rage. Et c'est plutôt sympa. Mais une chose après l'autre, déjà, l’histoire :
L'histoire : La vie de Becky, 13 ans, vient de basculer avec la mort de sa mère. Contrariée par devoir er son week-end avec son père et sa nouvelle compagne, elle va devoir affronter de nouvelles épreuves quand la famille est prise en otage par un groupe de prisonniers évadés, emmenés par le cruel néo-nazi Dominick, à la recherche d'un mystérieux talisman. Les malfaiteurs sont loin de se douter que Becky peut renverser le rapport de forces et faire d'eux ses proies.
Becky — tout comme les autres films évoqués en intro — est donc un film qui prend un malin plaisir à inverser les rôles, à inverser le rapport de force. Ce ne sont pas les adultes qui protègent l’enfant. C’est l’enfant qui massacre les adultes. C’est parfois absurde, souvent brutal, voire gore, et toujours filmé avec une efficacité qui fait oublier les grosses ficelles. Parce que ce qui surprend, c’est à quel point Milott & Murnion (connus surtout pour Bushwick, que je n'ai pas encore vu) assument le concept sans jamais chercher l’ironie. Ils ne se moquent pas. Ils y croient. Ils tournent ça comme un vrai film de vengeance, très premier degré, avec une caméra qui reste au ras du sol, au plus près des nerfs sous haute tension de leur héroïne. La chef op. Greta Zozula donne à l’ensemble une texture à la fois poisseuse et lumineuse, comme un cauchemar en plein après-midi. Il y a un vrai travail sur la profondeur de champ, les flous progressifs, et une gestion de la lumière naturelle qui ancre la violence dans une forme de quotidien. Les bastons dans les bois, c’est pas du John Wick quoi, léché et stylisé. Non ici, c’est crade, confus, et ça pique un peu.
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Créée
le 18 avr. 2025
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