Présenté en compétition du festival américain de Deauville 2017, « A Ghost story » est un film qui transcende.
De portée universelle et cosmique, ce film offre une réflexion poétique sur la vie : l’amour, la joie, la souf de l’être perdu, la peur, à travers le temps qui e...
La métaphore de la perte est matérialisée par l’errance, incarnée par une présence fantomatique.
Quel plaisir de voir à l’écran un fantôme, un vrai, à l’ancienne, au vaste drap froissé qui balaye le sol : une simplicité réussie qui offre un esthétisme puissant.
Il faut s’habituer au rythme lent du film qui s’accorde à merveille à la musique et à cette lente errance.
Les plans sont finement travaillés, « rognés », accordés en musique et baignés dans une douce luminosité clair-obscure.
En voyant le film, on ne peut s’empêcher de penser à une touche de Terrence Malik, finement et brillamment dosé.
Rooney Mara et Casey Affleck offrent une douce et tendre alchimie. De courte durée, cette dernière laisse place au regard lourd de chagrin de Rooney Mara et au masque de tristesse d’un fantôme qu’on aurait envie de prendre dans nos bras.
Un film qui touche profondément accordant à travers une douce et mélancolique mélodie : l’errance, le manque, l’absence et la délivrance.
Au fil des visionnages, il offrira (à mon sens) de nouveaux points d’interprétation.
Pour finir, qui n’a jamais sursauté ou a été transi par un bruit suspect que l’on attendait pas ?
Il ne faut pas avoir peur des fantômes du é, ils étaient-là bien avant nous. On ne peut que leur souhaiter de trouver en ces lieux l’apaisement, afin qu’ils puissent se libérer, mettant ainsi fin à leur longue errance.