Un univers totalitaire très noir, fascisme oblige, sans foi ni loi.
La BD interroge la valeur de la liberté et la nécessité de se révolter face à l’oppression. Elle montre comment un gouvernement devenu trop puissant écrase ses citoyen et ce que certains sont prêts à sacrifier pour retrouver leurs droits. V, le protagoniste masqué, incarne l’anarchisme comme rempart au totalitarisme. L’œuvre pose des questions politiques et philosophiques rarement abordées dans les comics, notamment sur la légitimité de l’anarchie face à la tyrannie.
Le parcours de V est à la fois une quête de justice et de vengeance, mais aussi une réflexion sur la mince frontière entre le héros et le terroriste.
J'ai peiné à progresser dans le récit tant la construction est brouillonne. Les personnages ne sont pas toujours identifiables ce qui complique également le décryptage.
Le graphisme comics emprunte les codes du film noir, ses expressions, ses costumes et ses décors. Le dessin de David Lloyd, sombre et froid, renforce l’atmosphère oppressante du récit. Les couleurs fades et les ombres accentuent la noirceur du monde décrit.
J'ai souvent lu que la fin était amère ; je la trouve plutôt pleine d'espoir à l'image du personnage d'Evey. D’abord soumise et effrayée, elle s’éveille progressivement à la réalité du régime, découvre la résistance, devenant elle-même un symbole de renaissance.