J'ai dû m'y prendre à deux fois avant de pouvoir noter ce dernier tome pour le moins étonnant. Graphiquement, c'est une explosion : onirique, colorée, des cases tordues dans tous les sens, des mouvements fluides et des scènes d'action très orchestrées. Bref, parfait.
Sur le fond, j'ai hésité, réfléchi, relu. Une chose est sûre, je ne m'attendais pas à un final comme celui-ci. Mais, en fin de compte, pourquoi pas.
C'est un retour au cœur de l'humain plutôt qu'une conclusion grandiloquente sur un monde futur. Et puis c'est beau cet espoir porté par le personnage de Verloc qui lutte pour garder son humanité, son libre-arbitre, qui hésite, flanche, se défend, et qui finalement n'a de cesse d'avancer pour retrouver son enfant et lui glisser, avant de s'évanouir en elle : "tu seras merveilleuse, ma fille".