Excuuuuuuuse Me, Shotaro Ishinomori !

L'existence de cette bande dessinée une bizarrerie telle que celle le monde de l'édition de l'adaptation de jeux vidéo peut en connaître : Nous sommes au début des années 1990. En plein boom de la Super Nintendo, le magazine américain "Nintendo Power" décide de publier une adaptation en bd de "Zelda : A link to the Past" qui s'étalerait au fil des numéros. Plutôt que de confier le dessin à un dessinateur local, "quelqu'un" décide de confier l'adaptation à un mangaka confirmé et plutôt connu à l'époque, Shotaro Ishinomori. Dans la post-face du volume, Ishinomori raconte à quel point publier pour les américains, à raison de 16 pages tous les mois, dans un autre format, fut très déstabilisant pour lui.


Autre bizarrerie, c'est donc la deuxième adaptation de "A Link to the Past" qui est publié en , après celui d'Akira Himekawa et publié... chez Soleil Manga en 2009. Cela devrait être assez marrant de lire les deux, puisque les deux sont une adaptation d'un même produit auquel ils doivent donner de la chair pour la rendre intéressante. En effet, dans Zelda, notamment les premiers opus, la trame générale est libre et l'histoire générale n'est qu'un prétexte qu'à l'enchainement de donjons, ponctuée parfois d'un ou deux rebondissements. On a peu de personnages secondaires, un fond assez vide et une succession d'événements, ce qui demande un peu de travail si on veut transformer cela en récit épique.


Contrairement à mon collègue de Sens Critique Vash qui en a fait une critique plutôt élogieuse, je me suis vaguement ennuyé à la lecture de ce volume. Est-ce le côté daté du manga qui en fait quelque chose d'assez désuet (on sent que Ishinomori a du mal à se détacher de Tezuka...) ou bien le fait que la trame manque d'épique ? On sent que c'est l'époque où la saga n'avait que trois jeux et où on pouvait donner un peu n'importe quelle personnalité à Link. Pourtant, les personnage secondaires inventés pour l'occasion manquent de force (dommage on avait une sorte de soldat solitaire rencontré par Link qui pouvait être vu comme un modèle pour lui, mais sa quête fini de façon décevante) et la trame s'éloigne du jeu pour arriver... dans quelque chose d'hélas, assez convenu et prévisible.


Bref, le manga est à lire mais plus pour la curiosité que pour le récit en lui même.

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le 6 janv. 2016

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Mad Dog

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