Je rattrape mon retard sur les publications (toujours belles) de la collection Label 619 avec la saga The Grocery qui faisait partie de la sélection officielle du festival d'Angoulême 2017. A juste titre...
Il y a du monde sur la couverture de ce comics tout comme il y a du monde dans ces pages qui raconte la vie de quartier de jeunes animaux anthropomorphisés. Elliott vient d'arriver dans le quartier où son père à ouvert une épicerie. Il intègre rapidement un groupe d'amis fidèles qui ont pour activité principale le trafic de drogues. En même temps on suit aussi le retour d'un militaire au pays, qui semble avoir tout perdu, même la reconnaissance de ses compatriotes à son retour d'Irak. Différents gangs plus où moins criminels animent le quartier et l'atout majeur de la série est d'aborder différents thèmes sociaux dans une fresque-fable très actuelle. C'est une description de l'Amérique loin du rêve américain, avec sa malbouffe diététique, ses guerres longues dont on sait quand elles ont commencé mais sans savoir précisément quand elles s'arrêteront dans leurs séquelles et surtout les gens à faibles revenus qui sont poussés dans leur retranchement pour pouvoir survivre quel que soit leur parcours.
Le dessin est reconnaissable de loin, un style très particulier pour de jolies planches et un humour assez cynique qui rend les drames plus attachants.