Une petite déception malgré ses indéniables qualités. Sur le plan technique, rien à redire : le dessin est soigné, l’ambiance est sombre et immersive, même si certains personnages sont parfois difficiles à différencier.
L’histoire, un polar noir sur fond de racisme et de corruption, est intrigante, mais la narration pose problème. Le récit est dense, avec trop de personnages, dont certains apparaissent furtivement avant de revenir bien plus tard, rendant leur identification laborieuse. L’intrigue, construite en tiroirs, multiplie les fausses pistes et les flashbacks, ce qui finit par nuire à la fluidité de l’ensemble.
On est loin de la limpidité d’un polar d’Ed Brubaker, qui sait se recentrer sur quelques figures marquantes. Dommage, car avec une narration plus resserrée, The Good Asian aurait pu être un grand comic noir.