Après quatre tomes ables, le cinquième opus de "Batman Dark City" relève enfin le niveau, même si le chemin pour y arriver a été laborieux. On ne peut s'empêcher de penser qu'une approche plus concise et efficace aurait pu rendre l'ensemble plus percutant.
L'un des points forts de ce tome est l'intrigue centrale, où Batman et le Joker partagent un mentor commun. Ce personnage, agissant dans l'ombre, manipule les événements pour faire émerger le "vrai" Batman : un justicier dénué de toute humanité, concentré uniquement sur sa mission de mettre tous les vilains en prison, sans états d'âme. Ce Batman, dépourvu de l'influence de Bruce Wayne, est fascinant à découvrir. Le côté psychologique de cette transformation est particulièrement intéressant.
Le dessin de Jorge Jiménez, toujours aussi remarquable, ajoute une dimension visuelle captivante à cette exploration.
Les deux derniers chapitres, bien que dispensables car autonome, abordent des thèmes comme la vieillesse et la paternité de manière sympathique.
En résumé, ce tome de Batman offre du rythme, de l'action, de l'émotion et une profondeur psychologique appréciable. Cependant, l'accouchement pour en arriver là a été douloureux, ce qui laisse un goût mitigé malgré les qualités indéniables de ce cinquième opus.