Dans mon épopée à travers les histoires de Junji Ito, et après avoir lu L'école décomposée et Tomie, je m'attaque désormais à Soïchi.
Cette histoire raconte les différentes aventures d'un garçon nommé Soïchi, un gamin farceur qui n'arrête jamais de jouer des tours aux autres. La première chose qui m'a fait bizarre en commençant à lire Soïchi, c'est qu'à cause de la réputation de Junji Ito, je pensais qu'il faisait uniquement de l'horreur très terrifiant. Alors que ce n'est pas du tout le cas de Soïchi.
Ma pensée à propos du personnage qu'est Soïchi est mitigée, d'un côté je le trouve franchement pénible, la majorité du temps il est uni caractériel, il cherche juste à emmerder le monde pour se faire remarquer. Malgré ce côté désagréable, je prenais assez plaisir à découvrir jusqu'à quel niveau pouvaient aller les pouvoirs de ce petit vaudou. Même si le petit Soïchi est, pour la grande majorité du temps, montré comme insensible, il y a de petits moments où on le voit exprimer ce qu'il ressent, et ces moments, comme quand Michina lui offre une part de gâteau pour son anniversaire, rendent le personnage très attachant.
Les autres personnages que Soïchi, quant à eux, m'ont fait beaucoup de peine. Les tours de Soïchi leur font beaucoup de mal, comme le professeur de Soïchi qui se donne corps et âme pour le rendre plus calme. Mais qui finit par se faire complètement manipuler.
Même si dans l'ensemble ce manga ne fait pas réellement peur, j'ai retenu deux chapitres qui, selon moi, sont assez malaisants et oppressants. Les deux où Soïchi rêve d'être adulte et crée une maison hantée. Ce que j'ai trouvé assez terrifiant, c'est l'enfant mangeur d'hommes se trouvant dans ce lieu, son apparence est tout simplement épouvantable et arrive très bien à faire ressentir un sentiment de peur et de malaise chez le lecteur.
Ce manga a également un aspect comique qui n'était pas présent dans les deux autres que j'ai lus. Le personnage qu'est Soïchi s'y prête très bien vu qu'il cherche juste à s'am. Plusieurs scènes que je trouve assez comiques m'ont beaucoup plu, comme le chapitre où le papy de Soïchi se retrouve à devoir lui construire des cercueils en boucle parce que Soïchi est trop exigeant. Ou encore le chapitre où le frère de Soïchi veut une chambre insonorisée parce que son petit frère est beaucoup trop bruyant, et qu'il se retrouve avec une chambre minuscule parce que le constructeur a fait 4 creux pour tuer le bruit (la référence à la culture et le fait que le chiffre 4 porte malheur est très drôle).
Soïchi est un manga qui était assez sympathique à lire, que je recommande. Il m’a donné envie de poursuivre mes lectures de Junji Ito (ainsi que d’acheter sa tenue dans Dead By Daylight, ce qui m’avait poussé à lire les Junji Ito à la base)