Un "monstre sacré" qui aurait mérité bien mieux

L'expression vient de Jean Cocteau et qualifie l'actrice française star qu'était Sarah Bernhardt fin du XIXème début XXème. La présente histoire relate le voyage de « l'Impératrice du théâtre » aux États-Unis, reçue par le Président Hayes le 27 octobre 1880 à New-York. Bonne pioche a priori, non ?


Les personnages féminins, bien que très peu présents dans l'univers de Lucky Luke, ont été de franches réussites : pour ne citer que les principales Dalton City. Toutes des femmes au caractère bien trempé pour résister à la rudesse de l'Ouest. Ici, on est en présence d'un personnage délicat et disons sensible, pari risqué mais après tout il faut sûrement montrer une autre facette.


Ensuite le cadre est sympa : rencontre entre la culture européenne au sens artistique et son progressisme et le puritanisme américain dont les gros titres alertent sur l'arrivée de la perversité sur leur continent. Et puis Sarah prévoit une tournée, l'occasion d'un bon petit road trip.


Et c'est là que vient la douche froide, le beau scénario sur le papier est gâché par une réalisation ennuyante au possible pour ne pas dire chiante à mourir. és les trois premières pages qui plantent le décors, on part sur un voyage en train à mille à l'heure sans aucune saveur ni humour. Les pages défilent et défilent sans qu'il ne se e quelque chose de sympa : entre une baleine découpée en steak, des tartes aux pommes ratées, une reprise d'un semblant de voyage sur un bateau à vapeur rappelant Un cow-boy à Paris sera un poil mieux réussi.


Pire, en planche 30, Sarah et une danseuse de cabaret sont de trop pour mener une folle soirée dans un saloon. Il faut les départager sous l'arbitrage de Lucky Luke. Les trois épreuves seront...du tricot, de la cuisine et du chant...On aurait quand même pu trouver largement mieux, surtout pour mettre en valeur les talents d'actrice de Sarah. Une sorte de stand up burlesque ? A la limite un concours de tir ou un rodéo pour casser l'image ? Non du tricot, de la cuisine, du chant...


Bref, sans exagérer, de la planche 4 à la planche...38 (oui oui), on s'ennuie ferme - sans que ce soit cata non plus (les albums d'après permettent de bien qualifier ce qui est un massacre et donc de relativiser celui-ci). La fin étonnement, a une petite saveur : entre une surprise qui ne sera pas spoilée ici et quelques clins d’œil bienvenus, l'album finit sur une bonne note.


D'autres personnages féminins seront retentés par la suite, entre Le Pont sur le Mississippi. Décidément, les repreneurs ne prennent pas de risques et manquent d'idées flamboyantes...

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le 1 mars 2021

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Volubilis78

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