Sept vies ne lui suffiront peut-être pas...

John Blacksad a tout pour plaire en tant que détective de fiction. Tout. Le sourire en coin, la cigarette au bec, l'imperméable beige, le cynisme et la belle gueule. Il plait aux femmes, et rend jaloux les maris. En plus, il nous fait l'honneur de nous raconter ses aventures avec une voix-off que l'on imagine grave à souhait.
Après avoir relu les cinq opus de Blacksad, je dois reconnaître que les deux premiers restent à mon goût, les meilleurs. Pour vous "vendre" cette BD, il faut d'abord mettre en avant le travail du dessinateur, Guarnido riche de son travail chez Disney. Dans le trait, ça ne e pas inaperçu. Les animaux anthropomorphes sont attachants, les choix de plans et des couleurs sont toujours finement travaillés pour arriver à un résultat vraiment sublime. Sur le faciès des personnages, une expression souvent bien plus communicative que les dialogues.


Ce qu'on reproche bien souvent à la saga, à juste titre, c'est le côté très linéaire du scénario qui nous propose une intrigue très classique de roman noir dans les Etats-Unis de l'après guerre. Pas des masses de suspens, pas beaucoup de possibilités de suspects dans les enquêtes, on se contente de suivre paresseusement le détective privé dans ses aventures. C'est vrai, ça pourrait être plus travaillé, tout comme les dialogues qui n'atteignent pas forcément des sommets en matière de littérature.
Personnellement, ça ne me dérange pas, dans le sens où l'atmosphère de la BD est assez étoffée, assez belle, assez prenante pour qu'on se laisse embarquer sans broncher. Le chat noir détective étant assez charismatique pour qu'on ne se pose pas trop de questions.


Une saga phare des années 2000 à découvrir pour ceux qui ne l'ont pas encore lu !

10
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Créée

le 13 juil. 2016

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Mawelle

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