Peleliu - Gaiden, tome 1 par Sunread26

Chronique complète

Extrait :

Ayant adorée la série principale, je n’ai pas beaucoup hésité avant de prendre ce spin off, venant compléter quelques éléments de l’histoire. Pour l’instant, la publication est encore en cours, avec l’arrivée d’un troisième tome, sur le site de Vega Dupuis, la série est indiquée en cinq tomes au total. Composée de plusieurs histoires courtes, le spin off en profite pour combler quelques trous, mais surtout pour montrer d’autres points de vue sur la guerre, que ce soit Yoshiki, les insulaires ou les soldats américains. Une belle manière de montrer que la guerre, au final, n’épargne personne.

Pour ce premier tome, il y a un total de six histoires courtes, certaines sont liées entre elles et suivent un même personnage, mais sur différentes périodes. Elles sont toutes assez marquantes en soi, si bien que l’histoire sur Tamaru qui tombe amoureux de la sœur de Yoshiki parait bien moins impactant. Pourtant, c’est une partie que je souhaitais voir, donc je suis assez contente. Après avoir lu la série principale, ses histoires courtes offrent une toute autre vision, je dirais presque que l’horreur est encore plus mis en avant, encore plus choquant à découvrir. Notamment lorsqu’on change de point de vue pour prendre celui des insulaires ou des américains. Dans cette guerre, les deux camps voyaient l’autre comme un monstre, en même temps, il est plus simple de tuer un monstre qu’un humain (psychologiquement parlant, c’est pour ça qu’on commence toujours pas déshumaniser l’ennemi, comme on le fait encore aujourd’hui avec la Palestine par exemple). Pour le reste, je ne dirais pas que les japonais n’ont pas cherchés les ennuis, en mutilant des morts, ils se moquaient littéralement de l’ennemi, même si c’est une manœuvre ayant pour but d’impacter le moral, c’est surtout à double tranchant. Au final, ils ont juste augmenté la hargne et la colère ennemie, si bien qu’ils subiront les mêmes désagréments et qu’ils auront bien moins de pitiés pour eux. Avec ses nouveaux points de vue, l’auteur montre bien que la guerre est horrible pour tout le monde et qu’au final, on est tous humain. Certains soldats, quel que soit le camp, étaient bien trop arrogants et fiers, coûtant la vie à de nombreux soldats (notamment japonais) pour rien. Je continue de penser que quelques vies auraient pu être sauvées, si les informations avaient été propagées autrement (notamment via haut-parleur, par la voix de l’Empereur).

L’arrivée des américains sur l’île m’a beaucoup fait penser au débarquement en Normandie, puisque la finalité est assez similaire. Les embarcations des soldats se font bombardées, si bien que beaucoup meurent avant d’atteindre la terre ferme. Une fois atteinte, ce n’est pas encore fini, les bombes continuent et d’autres meurent à cause des débris projetés. Très vite, ses soldats avides de combattre et défendre leur pays, de venger Pearl Harbor, découvrent le véritable visage de la guerre : la vie ne tient qu’à un fil. L’impact psychologique que cela doit avoir est incommensurable et il en a été de même côté japonais, il ne faut pas croire. Yoshiki montre une ferme envie de ne pas sombrer dans la monstruosité, quitte à se mettre les autres à dos. Même si les américains finissent par être dépeins comme chanceux dans l’histoire principale, avec de belles infrastructures et tout, ça n’a pas toujours été le cas. Beaucoup de leurs soldats ont également été abandonnés ou son mort misérablement. Le tome évoque le nombre de dépouilles japonaises encore disparue sur l’île, mais il doit bien en avoir des américaines également non ? À moins qu’ils aient mieux réussis à les récupérer puisqu’ils ont conquis l’île… Ce point n’a pas été clairement indiqué et c’est bien dommage.

[...]