Je spoil tout hein
J'ai surtout aimé la manière dont cette histoire était narrée. La construction en plusieurs histoires dissemblables porte le spectateur a supposé que tout va se réunir, tout va se résoudre à la fin. Surtout quand le dernier chapitre s'appelle Doomsday et que l'histoire se présente comme prise dans un ensemble plus large : l'histoire de l'humanité (avec les premières planches).
Et finalement... c'est le cas mais de manière déceptive. Le grand mystère se révèle être plat : "J’étais juste le fœtus pas souhaité de deux abrutis, dans un moment historique plein de confusion". Et dans le même temps, la fin est tellement ouverte, qu'il ne ferme aucune hypothèse. Et je crois que ce fut mon plus grand plaisir lors de la lecture, découvrir au fur et mesure ce que dissémine l'auteur pour supposer un ensemble plus vaste dont plein de choses nous échappe. Remarquablement l'histoire avec Johnny et le jeune qu'il ramène à sa mère. On s'attarde sur le fait que sa domestique porte la robe de sa mère. Que faire de ça ? Ou encore Y a t il un lien entre la radio et l'arbre mystique dans lequel semble se terminer la bd ? Et cette manière de disséminer les informations narratives sert aussi véritablement la narration. On fait les liens entre les noms, "ah oui lui c'est celui que j'ai vu à tel chapitre", "ah d'accord c'est ce personnage qui narre l'histoire" j'aime beaucoup cette manière de raconter une histoire, à la fois pensé pour le lecteur et faisant mine que non. Un récit chaotique au sens le plus fort du terme.
Je trouve qu'il a su éviter le 1 histoire 1 genre (c'est un peu vendu comme ça).
Et ce qui m'avait marqué c'est que ça se renouvelle certes à chaque histoire mais aussi beaucoup au sein du même récit. Pretty Penny raconte une histoire très riche en péripétie, et je me souviens avoir ressenti ce grand plaisir de ne pas du tout savoir et de ne pas du tout prévoir ce qui se erait en tournant la page, et ce à chaque fois.
Puis j'aime beaucoup le dessin, très épuré.