Bon, je ne suis pas rentrée dans le récit...
Je salue l'initiative de faire autant de ruptures de ton, de décalages, de désacralisation, de détournement en mixant la dépression, la vie intime, le monde superheroique, des réflexions sur "je pense, donc je suis" sur son "prénom"... sauf que lors de ma lecture les ingrédients ne ce sont pas mélangés mais sont restés comme l'eau dans l'huile.
Le gros problème de ma lecture est que je n'ai rien ressenti pour les personnages.
Pourtant la relation de couple entre Big barda et Scott free est belle et plutôt bien traité et aurait pû faire un Excellent récit si le ton n'avait pas été Celui de ce comics.
Pour moi tout le récit est déclamé d'un ton monocorde, d'un ton blasé où tout est mis au même niveau...
La guerre est traitée comme un boulot lambda : ok mais on ne ressent pas les enjeux de celles-ci : on parle de mort, de prisonniers, il y a même un des prisonniers qui est tué devant nos protagonistes sans que cela ne les touches car pour eux c'est leur quotidien ce sont des dommages comme un moustique sur leur pare-brise, sauf que ça ne va pas avec la personnalité de base de Scott free (cf texte plus bas) et ça empêche (moi lecteur) d'avoir une quelconque empathie. Les négociations sont plates, sans tension, on ne sent pas viscéralement les enjeux... juste de la paperasse comme pour payer une facture de levée des poubelles... ça ne fonctionne pas.
On a jamais peur pour nos 2 héros qui ne ressentent jamais la douleur, la peur :
- Scott free se fait tirer dans la jambe mais continue comme si de rien était et ensuite sa jambe est réparé illico presto comme si on avait fait un bisou sur un bobo, aucune séquelle (certes on voit les séquelles dans le miroir, très bonne idée, mais là ça n'a aucun poids, au contraire ça appuie le fait qu'ils semblent immortels, ça aurait eu du poids si on les voyait "souffrir" dans leur combat, si leurs plaies intérieures modifiaient leur manière de combattre, de traiter la guerre mais là non ils traitent cela comme si de rien n'était : peu importe les sévices ils s'en sortiront, leur manière de combattre en guerre tout en parlant de leur quotidien montrent que les plaies ne sont qu'esthétique pour eux alors que clairement le récit aurait voulu montrer l'inverse mais se plante.)
-Les 2 protagonistes sont coincés dans une pièce où les murs rétrécissent : de la tension commence à naître car les murs s'abaissent à chaque case! mais... non car à un moment sans raisons le mur ne se baisse plus du tout, ça donne l'impression que les protagonistes pourraient rester dans cette pièce à papoter indéfiniment.
Je suis pourtant papa depuis moins de 2 ans donc certains ages auraient dû me toucher or ce n'est pas le cas, ces anecdotes banales de l'annonce de la venue d'un enfant puis de la vie parentale sont plaisantes et auraient pu être parfaites avec le décalage d'un récit superheroique mais là ça ne marche pas car en ce qui me concerne il est impossible de traiter la guerre comme un boulot aussi normal, lambda que ce qui est fait dans ce récit.
Surtout que ça ne va pas avec ce qui nous est dépeint de Scott free : au début on indique qu'il a toujours voulu s'échapper de la planète de darkseid, ce qui induit que son esprit ne veut aucunement accepter la violence, la torture, ce monde du Mal , de la guerre... Le voir ensuite traiter le champ de bataille, les négociations... de manière si j'en foutiste ne colle pas.
Bref les ingrédients ne se sont pas du tout mélangés je me suis très fortement ennuyée et ai lutté pour finir ce récit.
Même si je n'ai pas aimé je le recommande à tous pour se faire son propre avis, ce comics à le mérite de proposer "quelque chose d'autre "
Je lui redonnerai tout de même une chance, peut-être n'était-ce pas le bon moment de lecture pour moi.
D'ailleurs la fin je m'y attendais mais je n'ai pas saisi depuis quand Scott free était mort? Depuis qu'il s'est ouvert les veines où comme le dit mamie bonheur pas longtemps après qu'il a tué celle-ci?
Et du coup il peut er de l'enfer au paradis comme il le souhaite ?
Mais finalement n'est il pas prisonniers de l'équation anti vie de laquelle il aurait pû se sortir lorsqu'on voit la justice League en double page??
Bref même quand on s'attend à la fin, celle ci n'est peut-être pas celle que l'on croit...?...