Après l'ellipse chinoise, Largo Winch est de retour à des considérations proche d'une économie réelle, avec Mer Noire. Le tome se décompose en deux parties : le contexte et l'intrigue.
Van Hamme offre un tome empli de respiration. Bien qu'immédiatement on nous parle d'une menace, celle-ci ne s'exécute que tardivement dans le tome et de manière encore bien sombre. On préfère se concentrer sur le quotidien de Largo. Comment il a permis de minimiser les pertes du groupe W et les licenciements en pleine crise financière, comment la vie de ses amis évoluent. On parle de Simon aussi, de son é en Suisse. On parle de Silky et de ses jeux de séductions.
En somme, il faut attendre longtemps avant que l'enquête de Largo sur la mort d'un de ses directeurs se lance. Et encore, elle est bien molle car le danger semble minime, voir inexistant au vu du é de monsieur Winch.
Ce tome offre du repos, du calme, mais aussi une réalité économique plaisante. Dommage qu'elle ne soit pas davantage utilisée ici.
L'intrigue d'enquête est intéressante, car douce et sans prétention, avec un Simon mis en avant. Pour une rare fois, également, on ne se retrouve pas avec une séquestration totalement exagérée, mais qui se termine, ici, plutôt bien. On est loin d'un échec, loin de quelque chose de gênant.
Graphiquement Francq nous propose toujours les merveilles que l'on connaît. On sait par avance qu'on ne sera pas déçu de lui.
On n'a pas un tome incroyable, pas un tome novateur. Mais on retrouve un tome où on nous parle économie, où les personnages sont développés et plaisant. On retrouve un tome où le complot n'est pas exagéré et ne déstabilise pas un pays. En somme, Largo Winch, malgré le risque de la répétition propose ici un tome très agréable.