Lost Children, tome 2 par Sunread26

Chronique complète

Extrait :

J’en suis à la moitié des tomes que j’ai de la série et pour l’instant, je suis agréablement surprise. Même si l’histoire reste tragique dans sa globalité, les thèmes qu’elle choisit d’aborder sont très forts. L’humain en lui-même est également bien montré, sous ses meilleurs jours, comme les plus mauvais. Au final, les plus faibles (socialement, psychiquement ou physiquement) sont malheureusement victimes des autres sans scrupules… Une série en 10 tomes que je trouve bien rythmée pour l’instant.

Le présent a totalement cédé sa place au é pour ce nouveau tome. De quoi développer plus clairement le é de nos personnages, mais également des révolutionnaires. L’annonce d’un événement important à venir rajoute aussi une petite dose de suspense, puisque j’en viens à me demander ce qu’il va se dérouler durant celui-ci. Quelque chose de vraiment mauvais à premier vu, mais à quel point ? Est-ce que cet événement sera l’élément déclencheur qui séparera nos personnages ? Les deux semblent avoir perdus leurs parents et sont désormais seuls, serait-ce à cause de ça ? En tout cas, aucun des deux ne semble avoir de la haine pour l’autre dans le présent, ce qui est déjà une bonne chose, je suppose. Les premières pages nous mènent déjà dans le feu de l’action, alors que le village de Ran est en proie aux flammes et que son père est parti secourir quelqu’un dans une maison en feu. Le coupable à l’origine de l’incendie ne tarde pas à se montrer avec toute l’arrogance possible dû au fait qu’il est une classe un peu supérieur aux autres. Donner ne serait-ce qu’une bribe de pouvoir à un tyran suffira à faire de nombreuses victimes mais aussi, à lui faire croire qu’il est le roi du monde. Dans le cas présent, cette arrogance sera de courte durée, le bougre se croit intouchable, mais il oublie vite que ceux qui n’ont rien à perdre, agissent jusqu’au bout et avec force. La situation sera vite calmée avec, heureusement, aucune répercussion négative pour le groupe de Ran. Cet accident permet d’introduire un nouveau personnage, féminin, qui a visiblement une place très haut placé. Elle s’occupe du fameux événement, pour l’instant, je ne saurais dire s’il s’agit d’une alliée ou d’une ennemie. Elle peut très bien dire des choses qu’elle ne pense pas, juste pour qu’on lui fiche la paix. Les prochains tomes devraient permettre de mieux la cerner et d’enfin savoir.

Je pensais que comme la mère de Yuri était gentille, il en était de même de son père. Mais ce tome vient totalement briser cette image de lui, qui s’avère identique à tous ceux ayant une meilleure caste. Il ne pense qu’à son image de marque, sa réussite sociale et se fiche totalement de son propre fils. Il va même jusqu’à violenter sa femme en apprenant qu’elle est proche de Ran. Une vision aussi fermée a de quoi énerver la lectrice que je suis, savoir que certaines personnes pensent encore ainsi aujourd’hui également… Le fait qu’un pouvoir similaire recommence à émerger, à peine 80 ans après la dernière fois… Le père de Ran est également présenté, visiblement, il n’a déjà plus de mère (même si on ignore pourquoi). Son père semble être un homme droit et il refuse de recourir à la violence, tout simplement parce que dans leur cas, ça ne ferait que les desservir. Il est content que son fils ce soit fait un ami et se doute que celui-ci n’est pas comme eux. On dit souvent que ce sont ceux qui n’ont rien qui donnent le plus, c’est un peu le cas ici. J’aime beaucoup le duo formé par Yuri et Ran, deux enfants de milieux différents mais qui souffrent tout autant. Un lien très fort semble commencer à les unir, la joie ressentie par Ran quand il arrive enfin à la fin de son premier livre, lui qui ne savait pas lire, est magnifique à lire. J’imagine que Yuri a aussi commencé à lui apprendre à écrire, mais rien n’est montré à ce sujet. Lire est sans doute la chose la plus importante entre les deux, ne serait-ce pour ne pas signer des documents racontant n’importe quoi. Prendre du plaisir à faire souffrir les autres, sans aucune raison, c’est vraiment quelque chose que je ne comprends pas (car ça finit généralement par te revenir en pleine figure).

[...]