Après un sixième tome correctement construit, Arleston retombe dans ses travers.
L'intrigue n'est pas terriblement bien ficelée, c'est pas l'album le plus bordélique mais clairement, on s'ennuie face à ce trop grand nombre de scènes et ces digressions peu utiles. Le plus triste c'est que le lieu auquel fait référence le titre est beaucoup trop vite expédié, alors qu'il aurait été un chouette lieu dramatique pour faire évoluer l'intrigue. Les personnages déçoivent également : la reconversion de Cixi n'était qu'un leurre, en fait tout va bien. C'est malheureux (même si on s'y attendait) car Arleston anéantit en peu de temps tout l'intérêt psychologique d'un personnage, le seul à se révéler profond parmi tous ceux rencontrés jusqu'à présent.
Graphiquement, ça se lit ; Tarquin gère de mieux en mieux ses décors et ses plans épiques. Mais la mise en scène est expéditive et laisse peu de temps pour savourer une action. Cette fois c'est sûr, les couleurs ont été réalisées à l'ordinateur, les deux auteurs ayant changé de coloriste. Le bougre ne se débrouille pas trop mal, n'empêche que l'aspect 'aquarelle' amenait un côté plus artisanal alors que l'aspect couleurs 'numériques' annoncent la grosse machinerie financière made in Arleston ; c'est moins chaleureux, plus calibré contemporain.
Bref, pas top cet album.