Les bêtises de Pacôme

Après un album un peu trop mollasson, Franquin revient avec Le Voyageur du mésozoïque.

Cet album est particulier pour plusieurs raisons. Déjà, Spirou et Fantasio ne sont pas les vrais protagonistes des deux récits que ce soit celui donnant son titre à l'album et La peur au bout du fil (n'étant pas de Franquin mais de Greg et Jidéheur). En effet, le Comte de Champignac est le véritable personnage principal des deux récits Spirou ne faisant que subir les conséquences catastrophiques de ses expériences et Fantasio n'est que l'objet de gags.

Alors que le premier est contraint de poursuivre un dinosaure, imprudemment ramené par le Comte, détruisant tout sur son age, le deuxième e son temps à éternuer. Ou encore quand le Comte Pacôme boit par inadvertance un produit rendant dangereusement enragé, les deux amis sont contraints de calmer ses colères instables.

Ainsi, Spirou et Fantasio subissent là où le Comte apprend qu'il ne faut pas se montrer trop imprudent avec la science au prix de graves conséquences.

L'album transmets donc un message louable sur les dangers de la science et le fait qu'elle n'est pas un jouet avec lequel on peut se permettre de faire n'importe quoi.

De plus, le premier récit fait très Jurassic Park avant l'heure donnant beaucoup de plaisir. Quant au deuxième, il a un côté monstre de Frankestein avec le Comte étant à la fois le savant et la Créature à force d'être trop imprudent avec les produits de ses expériences.

Le Voyageur du mésozoïque semble donc tout avoir pour être réussi. Malheureusement, il ne manque pas de défauts. En effet, la première histoire souffre de la présence du marsupilami ne servant à rien d'autre que d'être stupide et faire des bêtises agaçantes et est bien trop présent dans le récit pour qu'on puisse pleinement profiter de ce dernier. Fantasio étant suffisant à lui tout seul pour être hilarant, on pouvait largement se er de cet animal dont Franquin ne semble plus savoir quoi faire depuis le tome précédent.

Encore pire, dans la deuxième histoire, sa présence déclenche une fin stupide-que je ne spoilerai pas-donnant envie de se taper la tête contre un mur.

Bref, un album plus réussi que le précédent mais, hélas, avec quelques ratés assez difficiles à ignorer.