Lu le 9 Mai 2020. 6/10
Je suis étonné du peu de tomes d'Astérix que j'ai dans ma collection. Certains se sont certainement perdus quelque part.
Toujours est il que ce Tome 27 d'Astérix fait suite aux lectures attentives du dernier 38 et du tout premier.
Il s'agit du 3ème tome réalisé entièrement par Uderzo (RIP au age) donc on peut imaginer qu'il commençait à prendre ses marques. Mais l'histoire nous le dira il commençait plutôt à dégringoler.
Pourtant, cet épisode part du bon pied. Les 20 premières pages sont très sympathiques. Le pitch du bébé perdu est intéressant et les allusions de Bonemine sur le célibat du gaulois sont drôles et pertinentes. Commence alors une enquête chez les romains, une dont Obélix se réjouit autant que nous.
Et puis malheureusement ça s'essouffle assez vite. Les deux romains infiltrés sont pas très intéressants et surtout leur tactique se ressemble. Sans compter leur manque de discrétion... Panoramix ferait bien de créer une potion de perspicacité.
Enfin, le final a du mérite. On se demande quand même pourquoi ils ont pas pensé avant à foutre le feu au village. Mais il n y a pas vraiment de tension, ça aurait été un véritable retournement de situation de ne pas finir en Happy ending comme prévu mais non c'est basique.
Graphiquement je trouve cet épisode plutôt décevant et il serait grand temps que je me replonge dans les albums censés être cultes d'Astérix parce que je commence presque à douter du talent d'Uderzo.
La chose qui m'a le plus gêné ce sont les trop nombreuses cases de transition avec un fond jaune fluo. C'est vraiment laid et globalement les arrières plans ne sont pas très soignés.
Epinedecactus et Brutus ont tendance à se ressembler un peu bien que durant la scène finale Brutus a une bonne sale tête de méchant, il ferait presque peur.
Néanmoins rendons à César ce qui est à Uderzo, le trait des personnages principaux est toujours balancé avec une grande facilité et les plans d'ensemble ou avec beaucoup de personnages sont magnifiques et très lisibles.
En bref, on ne peut légitimement pas retiré à Uderzo son talent graphique et la maîtrise de son univers. Néanmoins, il n'est pas Goscinny pour l'humour (quoique Déboitementduménix c'est hilarant) ni pour la finesse du discours. C'est un épisode d'Astérix qui se laisse lire, qui a des bonnes idées, mais qui ne semble pas tout à fait abouti.
J'ai quand même é un bon moment.
"Heureusement qu'on est les plus forts sinon qu'est ce qu'on aurait pris" [Dis un romain ratatiné sur un tas de romain]