Content de lire ce quatrième tome car il aborde enfin le sujet qui me ronge depuis le début : que s'est-il donc é dans le monde originel des Fables pour qu'ils soient tous ainsi obligés de se réfugier dans le nôtre? Qui a donc bouté hors de leur environnement naturel le Grand Méchant Loup, Blanche Neige, Barbe-bleue et tous les autres? "Le dernier bastion" nous montre enfin un aperçu de la situation, puisqu'il s'agit bien ici du dernier fort résistant encore à l'envahisseur, tel un vieux palais de la Terre du Milieu face à une armée d' Uruk -Haïs. Quittant le récit new-yorkais, la BD de Willingham prend un tour nettement plus épique.
Le premier récit , assez court, est intéressant mais ne m'a pas autrement impressionné. C'est dommage car il traite des lilliputiens, un sujet plein de potentiel. D'emblée le récit nous emmène dans une débâcle à la 1940, et introduit le cataclysme qui se joue dans les contrées fabuleuses. Mais hélas le récit tourne un peu à l'anecdote...
Heureusement le reste du livre se ressaisit et nous raconte donc ce "dernier bastion", cette dernière poche de résistance où court se réfugier un personnage central de notre enfance et dont l'absence se fait remarquer dans les trois premiers tome : le Petit Chaperon Rouge. A partir de là, Willingham nous donne beaucoup d'indice sur l'Adversaire, sans pour autant dévoiler l'essentiel.
La deuxième moitié de la BD nous ramène à fable Ville où l'on retrouve les personnages que l'on suivait déjà. Fables est à la fois une série de courtes histories et une grande trame qui se déroule sans faux-pas. J'ai un peu à reprocher l'intrusion de persos un peu caricaturaux (genre "men in black" pas très futés) qui menace le sérieux de l'intrigue. Ah oui, un discours assez appuyé sur l'IVG m' a un peu surpris. Mais bon, la patte "fables" est là, et on adhère de toute façon à cette continuation.
"Fables" continue son chemin, intéressant et inventif, pas toujours au top de l’inspiration parfois mais intrigant en diable et toujours un plaisir à découvrir. Recommandé!