Un dessinateur à l'aise en tout et un scénariste intrépide, qui le pousse d'un opus à l'autre à explorer de nouveaux univers, j'avoue, ça m'impressionne ! Cette fois, dix ans après le début de l'intrigue, on retrouve des personnages que le temps a (un peu) patinés, mais pas que (patinés) et on plonge dans une époque plus post-industrielle, où la technologie a révolutionné les voyages, mais pas la médecine dentaire. En d'autres termes, les distances se franchissent en un clin d’œil mais les flics sont toujours aussi pourris et ce sont leurs chicots qui continuent à annoncer la couleur. Un nouveau tandem est au cœur de l'intrigue, le temps que la dynamique de base se reforme, entouré de personnages hauts en couleurs, malgré le noir et blanc, du fait qu'ils surgissent du fond d'un lupanar qui lui aussi a su allier tradition et modernité; je n'en dis pas plus, faut voir ça de ses propres yeux. Nan, franchement, c'est vraiment bien. J'ai déjà dit que j'étais en iration devant le traitement des mains, notamment, par une ligne claire à la fois souple et rigoureuse, qui en rend toute l'expressivité ? Je ne crois pas. Alors voilà, les mains aussi valent le détour, si je peux me permettre ce petit jeu de mots de dessinatrice... ^^