Ça faisait des années, après avoir lu la série "Orcs", que j'attendais que les Peaux-Vertes soient à nouveau mis à l'honneur dans une oeuvre de fantaisie. C'est maintenant chose faite. Depuis le seigneur des anneaux, on a toujours détesté les orcs, et même si dans Warcraft ils ne sont pas forcément méchants (ils sont même plutôt neutres voire gentils), la plupart des gens ne les aiment pas et on ne parle pas beaucoup d'eux.
Les orcs ont toujours été ma race préférée de tous les univers de fantaisie. Brutaux, primitifs et sans compromis, les orcs ne manquent pas pour autant d'une certaine culture tribale et animiste, qui est justement ce qui me fascine chez eux et ce en quoi je me reconnais. Pourquoi rechigne-t-on à mettre en valeur cette société tribale, crue mais fraternelle ? Peut-être que justement les orcs représentent tous ce que nous refoulons de notre propre nature ? Peut-être que les orcs sont les créatures imaginaires qui, symboliquement, portent à notre place dans nos fantasmes toute la violence dont nous sommes nous-même chargés, et dans laquelle nous avons peur de nous noyer ? Peut-être que les orcs sont justement cette société qui a trouvé une méthode pour canaliser sa violence à travers des bourrades et des bourres-pifs, plutôt que de la laisser se gangréner en fourberies, jalousies et rancoeurs ? Peut-être que nous avons beaucoup à apprendre de leur simplicité et de leur franchise violente...
A mon avis, les orcs sont un penchant sombre de nous-même, dans lequel nous aurions meilleur temps d'oser nous plonger plutôt que le fuir comme s'il était dangereux. Après tout, c'est une partie de nous-même...
Je me réjouis que d'autres oeuvres de fictions abordent le thème des orcs et de ce penchant sombre et oublié de la fantaisie.