Il faut attendre une vingtaine de pages pour voir démarrer l'action et l'on se demande vite où l'auteur veut nous emmener... Mais l'humour d'Algernon et le trouble du docteur face à ses nouvelles responsabilités nous plongent ensuite dans l'histoire. Cependant, l'intrigue reste étrange jusqu'à la fin. Ce premier tome se termine sur un vrai cliffhanger qui nous happe vers les futures aventures d'Algernon.
Gallié est un scénariste de talent maniant à la perfection les mots. Ses dialogues sont très bien écrits et on est loin des répliques clichés et autre langage familier. À travers cette ambiance merveilleuse, découlant logiquement de l'Écosse, Gallié nous entraîne à la découverte des médecins de campagne de l'époque et leurs réactions face à une nature hostile.
Le style graphique de Sorel est original et j'avoue avoir eu du mal pendant les premières pages. Les ambiances sont assez sombres et les personnages souvent physiquement torturés avec beaucoup de traits, de rides et de défauts. Une atmosphère de nature plane sur l'intrigue notamment grâce aux paysages écossais rendus à la perfection.
CONCLUSION
Ce premier tome d'Algernon Woodstock propose une histoire qui, sous de faux-semblants de réalisme, nous emmène dans les landes écossaises pour nous préparer à la suite de l'histoire, sans doute tirant plus sur le merveilleux. Delcourt a misé sur une écriture de qualité, créant ainsi une lecture à la fois divertissante et intelligente.