L'Été en pente douce
5.6
L'Été en pente douce

BD franco-belge de Jean-Christophe Chauzy (2017)

Fortes chaleurs

Je pense pas avoir vu le film. Ou alors quelques images quand j'étais petit (car j'ai quand même souvenir de la bombe qui s'exhibe, ces images ont alimenté mes nuits alors que je n'étais qu'un jeune garçon découvrant son propre corps du bout de ses mains - enfin d'une main sinon on va me traiter de vantard). Mais je l'ai dans mes films : je l'avais trouvé à un euro il y a quelques années et ne me suis guère gêné pour l'acheter en souvenir de ces lointains émois.


Je fus assez surpris de trouver cette BD par hasard (en attendant ma compagne qui était partie chercher un bon à la caisse centrale du magasin). C'est pas terrible. La situation de base et les personnages sont chouettes. Mais le développement déçoit, laisse sur la faim : tout va trop vite, les personnages se rencontrent à peine qu'ils vivent cette aventure qui demande pourtant un peu plus de temps. ne fut-ce que pour approfondir les situations qui en découlent ou encore pour tisser des liens plus forts qui rendront donc les conflits plus forts. C'est un peu mou, un peu anecdotique malgré qu'il se déroule des choses assez percutantes, c'est vraiment dommage. Et malgré la longueur du récit (90 pages quand même) on a l'impression qu'il ne se e pas grand chose, qu'il aurait fallu deux fois plus de pages. C'est très bavard. Le début est un peu assommant : les dialogues sont peu intéressants, l'auteur tourne autour du pot, se répète. Pourtant avec de tels personnages (qui ont chacun leur objectif) y avait de quoi faire mieux, beaucoup mieux.


Le graphisme ne m'a pas beaucoup plu. Il y a quelques cadrages, quelques corps dessinés, quelques couleurs que j'ai trouvés intéressants. Mais la plupart du temps, le style m'a paru un peu lourd, les couleurs peu inspirées, les cadrages plats et le dessin approximatif ou plutôt pas assez valorisé (car le trait est juste, seuls quelques corps apparaissent comme mal dessinés) ; ça m'a fait penser un peu à du Baru pour le côté lâché, mais en moins bien, en moins maîtrisé, en moins brut. Le découpage est parfois intéressant mais ça ne va jamais assez loin (les scènes de sexe par exemple).


Bref, ça se lit, on sent du talent graphique et des idées narratives intéressantes, mais l'exécution des deux aspects déçoit.


PS : la couverture n'est pas terrible, ça manque d'une ambiance plus solaire et la compo aurait pu être poussée plus loin (la nana plus proche de la 'caméra', voir juste les jambes aurait été plus radical par exemple.

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le 27 juil. 2017

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Fatpooper

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