Justice League : L'Autre Terre par Antevre
Je l'avoue sans honte, j'avais beaucoup envie de lire cette histoire. Les univers parallèles, notion plutôt importante dans la continuité DC, peut donner lieu à beaucoup d'idées sympa, et si celle d'une Justice League du mal est loin d'être nouvelle, elle reste néanmoins toujours aussi séduisante. En plus c'est un boulot cont de Morrison et Quitely, auxquels on doit notamment le superbe All Star Superman, que demander de plus ? ... Pourtant, j'avoue avoir été un peu déçu par L'Autre Terre.
Cette histoire s'ouvre lorsque Lex Luthor s'adresse à la Ligue de Justice pour lui demander de l'aide. Luthor raconte venir d'une dimension parallèle, où toutes les valeurs morales sont inversées, où les super-héros sont des super-mafieux et où Luthor, fort logiquement, est le dernier homme bon de la Terre. D'abord dubitatifs, les héros doivent se rendre à l'évidence, l'homme qui s'adresse à eux n'est pas le génie du crime qu'ils ont maintes fois affronté. "Néga-Luthor" et la Justice League décident alors de er 48 heures dans l'autre monde afin de débarrasser cet univers de l'influence de leurs doubles maléfiques...
Ca, c'est le début de l'histoire. Ca parait sympatoche non ? Sauf que ça ne m'a plu que modérément. Morrison, génial auteur aux idées parfois surprenantes, nous livre sa vision du "relativisme dimensionnel des valeurs morales" déjà présent chez DC dans les histoires de mondes parallèles maléfiques, et j'aime pas. Je ne rentrerai pas plus dans les détails pour pas trop gâcher la surprise et éviter de stériles débats mais voilà, comme ça vous savez. Outre ce problème de fond pour ma part, j'ai pas trouvé l'histoire trop bien rythmée, impression que j'ai déjà eue en lisant du Morrison.
Quant à Quitely, si son style n'est plus à présenter, j'éprouve toujours autant de difficultés à y accrocher. J'aime la façon dont il dessine les costumes (mention spéciale à Owlman et Ultraman), les arrières-plans, la manière dont il montre le mouvement, mais je n'aime vraiment pas la façon dont il dessine les visages.
Je ne recommanderais certainement pas de er à côté de ce volume, mais j'avoue clairement ne pas le porter plus que ça dans mon coeur.