Album hautement réputé qui développe le mythe moderne du Joker en prolongeant Killing Joke par un one-shot uniquement dédié à la Némésis de Batman, Joker est un monument! Étonnamment, très peu d'éditions de cet ouvrage sont sorties avec seulement une réédition en 2013 agrémentée d'un cahier graphique et une ressortie sous les couleurs du Black Label plus récemment. Cet album de dix ans déjà n'a absolument pas pris une ride et semble avoir fortement inspiré le Dark Knight de Christopher Nolan bien que les deux créations aient été réalisées en même temps. Le film Suicide Squad reprend le personnage du narrateur de l'album. Enfin, évidemment, le très récent succès du film Joker emprunte certains éléments psychologiques et le grand réalisme du projet.
Asile d'Arkham, Gotham city. Le portail s'ouvre. Une ombre apparaît. Le Joker vient d'être relâché. Le prince a perdu son royaume et compte bien le reconquérir. Pour cela il doit rendre visite aux plus grande criminels de Gotham, sa façon: barbare et démente. Lorsque le Chevalier noir est absent le crime se répand. Joker est le prince du crime et voici ce qu'il se e lorsqu'il n'affronte par son alter-ego...
La couverture de cet album, hautement provocatrice est inscrite dans la veine trash des Arkham Asylum et Killing Joke en donnant naissance quelques années plus tard au Deuil de la famille de Snyder et Capullo. Cette seule image, ultra-réaliste tout en gardant l'esthétique d'un dessin BD est un chef d’œuvre qui dit le projet dans sa totalité. L'album doit évidemment beaucoup à Lee Bremejo, é par Wildstorm avant de lancer 100 bullets avec son comparse Azzarello où il se situe dans la lignée directe de Frank Miller. Son dessin évolue ensuite vers une ligne plus réaliste, naviguant entre du Eduardo Risso et tirant vers Alex Ross. Le risque de ce style graphique est l'aspect figé du photoréalisme... défaut que n'a jamais Bermejo, qui parvient dans Joker à associer un vrai talent de mise en scène en mode polar noir, esthétique BD dans les encrages très dentelés et le mouvement. La colorisation de Patricia Mulvihill est absolument parfaite avant que Bermejo e en couleurs directes sur le dernier Batman: Damned. [...]
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