Ce manga est presque introuvable en librairie, la lecture en ligne FR ne va que jusqu’aux 8 premiers tomes. Bam.
J’adore la En’s family. Le courage de ce faiblard de Fujita, cette fascinante Ebisu, ce taré de Shin, l’hilarant Chota… Et puis bien sûr leur boss supra classe et tout puissant… alors qu’il n’est qu’un magicien mycophile ! Une œuvre lambda en aurait fait un personnage mineur, je peux vous l’assurer.
Ça me permet de lier cette critique à une autre, ce que j’écrivais pour Mahoyo. C’est déjà autre chose la magie dans Dorohedoro. C’est crade, c’est même bien gore. Ce sont des formules magiques très originales (chapeau, l’auteur). Bref, c’est tout un univers magique unique et fascinant à découvrir.
Certains ages font un peu peur, mais alors vraiment. Des éléments qui mettent mal à l’aise (du genre un cafard géant). Mais il y a beaucoup d’humour aussi qui me plaît car c’est un manga (très) drôle, si bien que même le cafard géant, vous allez finir par l’adorer !
J’aurais cependant préféré que l’œuvre privilégie le sérieux à l’humour, à mon goût.
Le dessin ne me touche pas la plupart du temps. Trop simple, trop brouillon… puis parfois, des grosses cases impressionnantes, anarchiques, bourrées d’encre. C’est le pied. Mais c’est juste parfois.
Il y a une capacité de l’auteur à rendre tous ses personnages très intéressants, même les plus secondaires. Cela nous permet de créer plusieurs camps, et donc d’avoir une narration multiple qui e d’un chapitre à l’autre à un autre personnage à suivre (très bon rythme). L’œuvre est donc antimanichéenne, mais ça, c’est tellement une évidence que c’était inutile que je le précise.
Une tension des combats aussi dans le fait qu’on peut être amputé où mourir très facilement et sans que ce soit un souci d’ailleurs.
Les cliffhangers de fin de chapitre sont terribles ! C’est doublement troublant puisqu’à chaque fois, le chapitre suivant commence souvent sur complétement autre chose, voire sur le précédent cliffhanger !
Dorohedoro est presque fini. Enfin, c’est ce qu’ils disent. La fin était prévue pour le tome 19, reportée au tome 20, et nous sommes arrivés au début du tome 21… On sent bien que l’auteur se dépêche un peu et que les derniers chapitres vont vite en besogne. D'un autre côté, elle semble prendre son temps, alors peut-être que ce sera le tome 22, ou 23 !
Je veux manger des gyozas !