Comme la toile de fond ne change pas (le monde est plein de zombies cannibales et personne n'est foutu de l'expliquer), l’action se répartit en hachis de zombies et réactions psychologiques des survivants. Qui ne deviendrait fou devant des situations aussi extrêmes : tuer soi-même quelqu'un qu'on aime parce qu'il se zombifie, enterrer, méditer sur la mort, faire son deuil, à intervalles rapprochés, de ceux qu'on a aimés ? Rick doit faire face à la culpabilité qu'il éprouve d'avoir abandonné aux zombies une partenaire qui menaçait d'y entraîner son fils. Carl lui-même sort de son coma, un œil et un morceau de cerveau en moins, et il apparaît comme partiellement amnésique, et insensible à l'horreur. Rick n'y reconnaît plus son fils et préférerait le voir mort. Et il y a de nouveau Lori au téléphone, qui n'est pas contente...
Rick tente d'organiser une meilleure vie sociale parmi les survivants, ainsi que leur survie à long terme. Pas gagné : il faut se lancer dans de durs travaux de fortifications, ce qui donne à l'un des survivants une occasion de péter les plombs et de chercher à tuer Rick, dont il conteste l'autorité. Et puis les vivres s'épuisent, donc il faut aller en chercher de plus en plus loin (ce qui n'est pas compatible avec l'enracinement du groupe sur place).
Quant à la scène finale, on espère qu'elle ne constitue pas un prélude à un nouveau deuil. Mais on sait ce qui Kirkman fait de ses personnages, il n'y a qu'à considérer la galerie de portraits en tête de chaque volume depuis le début de la série...