Maintenant que j’en ai terminé avec Future State, cet event nous plongeant dans les futurs possibles de l’univers DC Comics, il est enfin temps de me lancer dans l’ère Infinite ! J’avais hâte de cette relance, la période Rebirth ayant été, en grande majorité, une sacré déception. Je me lance donc plein d’espoir dans ce DC Infinite Frontier, espérant un regain d’intérêt et de qualité.
Le nouveau statu quo a révélé à l’humanité tout entière l’existence du Multivers. Aussi, depuis la chute du Batman Qui Rit face à Wonder Woman, il est établi que notre Terre fait bien partie d’un ensemble de Terres parallèles. Darkseid a cependant profité du chaos récent pour infiltrer la communauté super-héroïque, et ce, sur l’ensemble des Terres du Multivers. Charge à la Ligue de Justice Incarnée, emmenée par le président Superman Calvin Ellis, de former une nouvelle alliance à travers les Terres du Multivers capable de démasquer les agents du tyran d’Apokolips.
DC Infinite Frontier ouvre une nouvelle ère pour les héros de DC, située directement après les événements de Batman Death Metal qui conclurent la période Rebirth. Ce récit écrit par Joshua Williamson (Flash Rebirth) et dessiné par Xermanico (Wonder Woman) explore les recoins du Multivers cartographié par Grant Morrison et replace Darkseid au centre du jeu cosmique. Un récit aux proportions épiques, porté par ses personnages humains, et dont la conclusion augure du meilleur pour cette nouvelle ère.
(Contient les épisodes Infinite Frontier #0 et # 1 à 6, Infinite Frontier Secret Files #1 à 6)
Infinite Frontier est donc le point de départ de la nouvelle ère de DC Comics, mais également sont fil rouge. Le nouvel architecte, après Scott Snyder (qui avait su réveiller la période Rebirth avec sa folie), se nomme Joshua Williamson. J’avoue que j’attends de voir, parce que son age sur Flash, durant Rebirth, n’a pas été transcendant et inoubliable. Surtout, je n’ai pas vu une grande capacité avec des intrigues longues et impactantes.
Mais nous verrons bien…
Je e très vite sur le premier épisode, qui est en quelque sorte une sorte de gros catalogue pour nous présenter les nouveautés de cette nouvelle ère DC Comics. L’occasion de voir un peu tous les titres qui vont nous être proposés, même s’il y a de fortes chances de ne pas tout voir être publié par Urban Comics.
Maintenant que le monde entier est au courant de l’existence du Multivers, Joshua Williamson décide de nous proposer une Justice League Incarnée, piochant ses membres à travers les différentes Terres. Et on retrouve de nombreux personnages, de tous horizons, comme Alan Scott, ses enfants, Calvin Ellis ou encore le Batman Thomas Wayne.
Oui, une lecture un peu compliquée si on n’est pas hyper à l’aise avec l’univers DC Comics. Et on peut dire que la lecture de Multiversity est un véritable plus pour s’immerger au mieux dans ces épisodes, tout comme la connaissance des différentes Crises de l’univers DC.
Nous suivons donc de très nombreux personnages, que nous n’avions pas vu depuis longtemps. Des personnages qui agissent à différents niveaux, à différents degrés du multivers. Mais toujours dans le même but, comprendre ce multivers et essayer de l’appréhender à des échelles bien différentes.
Tous ces personnages, toutes ces intrigues, toutes ces approches, mènent au même méchant ! Un méchant culte, et très mal utilisé depuis la fin des New52. La fin d’Infinite Frontier n’est pas une fin en soit, mais plus la promesse d’un prochain chapitre devant nous guider dans cette ère Infinite. On est donc impatient de découvrir la suite, tant ces événements, ce travail sur tous ces personnages est plaisant. Quel plaisir de retrouver tous ces personnages mis de côté depuis trop longtemps.
C’est une lecture compliquée, d’une grande richesse, avec beaucoup de détails, beaucoup de clins d’œil et de liens avec le glorieux é de l’éditeur, mais cela vaut la peine de s’accrocher. L’histoire de Williamson est vraiment plaisante à suivre. On est happé, et ces presque quatre cent pages se dévorent très vite.
Graphiquement c’est plus compliqué. On a le droit à du très lourd, avec Xermanico en très grande forme mais qui ne reste pas assez longtemps. Pas loin de douze dessinateurs, c’est beaucoup trop, surtout avec des styles aussi différents et des niveaux aussi inégaux.
Bref, Infinite Frontier est une excellente lecture ! Une intrigue de longue haleine se lance ici, avec des personnages qui manquaient, de nombreux hommages au é de l’éditeur, des hommages qui peuvent faire peur aux néophytes, mais cela vaut le coup de s’accrocher tant c’est intéressant, riche, intelligent.