Béatrice
6.9
Béatrice

BD franco-belge de Joris Mertens (2019)

Béatrice par Christine Deschamps

Les Galeries La Brouette sont à Paris, dans cette BD, ce que Frankenberg's est à New York dans Carol, de Patricia Highsmith. De la même façon, la jeune Béatrice rappelle la Therese du film de Todd Haynes : une jeune femme perdue dans une ville aux transports en commun et aux magasins bondés, à laquelle elle se sent étrangère parce qu'elle est solitaire et rêve certainement d'une autre vie. Elle ne va pas rencontrer une bourgeoise en instance de divorce mais plutôt trouver un sac rouge,


contenant un album de vieilles photos


; le résultat est le même : elle se retrouve projetée dans un univers qui n'est pas le sien et va la révéler à elle-même. Le tout sans aucun dialogue et avec un joli sens de l'illustration : inutile de paraphraser les vignettes dans des bulles explicatives, tout est là. Forcément, cet album avait tout pour me plaire, avec ses références peut-être fortuites avec The Price of Salt, mais aussi ses dessins charbonneux, presque brouillons, parfois, grouillant de détails et de vie, qui m'ont rappelé certains carnets d'urban sketchers spécialisés dans les façades urbaines et les scènes de ville. En prime, l'histoire est jolie et ouverte sur des perspectives fertiles pour l'imagination.

8
Écrit par

Créée

le 10 sept. 2020

Critique lue 175 fois

Christine Deschamps

Écrit par

Critique lue 175 fois

D'autres avis sur Béatrice

The lady in red

Comme cela arrive de temps à autre, « Béatrice » est une expérience de lecture fort singulière, totalement immersive d’un point de vue visuel, d’autant que cette histoire est entièrement muette...

le 5 août 2020

1 j'aime

Béatrice
10

une pépite !

Magnifique! C'est le premier album de Joris Mertens, un album sans bulles, sans paroles, seuls les dessins superbes nous content l'histoire de Béatrice, la fille au manteau rouge. Elle travaille aux...

Par

le 25 avr. 2020

1 j'aime

Critique de Béatrice par Isadelamontalay

Une histoire sans paroles qui offre une erelle entre deux époques. Le rêve en profite pour se faufiler, bousculant la vie bien réglée de Béatrice, apportant cette fantaisie qui semblait si...

le 18 avr. 2025

Du même critique

Critique de Watchmen par Christine Deschamps

Il va vraiment falloir que je relise le somptueux roman graphique anglais pour aller exhumer à la pince à épiler les références étalées dans ce gloubiboulga pas toujours très digeste, qui recèle...

le 18 déc. 2019

23 j'aime

3

Critique de Chernobyl par Christine Deschamps

Je ne peux guère prétendre y entendre quoi que ce soit à la fission nucléaire et, comme pas mal de gens, je présume, je suis bien contente d'avoir de l'électricité en quantité tout en étant...

le 9 sept. 2019

13 j'aime

5

Critique de Tuer l'indien dans le cœur de l'enfant par Christine Deschamps

Civilisation : "État de développement économique, social, politique, culturel auquel sont parvenues certaines sociétés et qui est considéré comme un idéal à atteindre par les autres." Cela ne...

le 16 avr. 2021

11 j'aime

4