J'ai honte, mais j'aime beaucoup.
Je ne suis pas fan d'Heroïc Fantasy, ni de comics. Et on retrouve ici beaucoup de poncifs du genre : scène d'ouverture où une jeune héroïne est poursuivie par des monstres, héros à l'épée dégoulinant de testostérone et essayant de surmonter la mort de sa femme ; voleuse à pistolets et gros seins ; loup-garous...
Et pourtant, par miracle, ça fonctionne à la perfection.
Les répliques d'anthologie s'enchaînent comme des perles ("- Bastard ! I'll see you in hell ! - Maybe you will, son, maybe you will"), les décors sont somptueux, les personnages attachants (Calibretto, Knolan, Gully, Garisson...), les rebondissements se laissent suivre (le principal ressort de la série étant, comme son nom l'indique, la baston). J'aime, vraiment, mais je suis content que ma maman ne soit jamais tombé dessus.
C'est du bon, c'est du solide, ça a tout de l'aura d'un classique. Il ne me reste plus, pour conclure, qu'à redre le flot des fans qui se roulent par terre à l'idée que cette série, inachevée, le restera sans doute encore un sacré bout de temps.