Bon en général je perds mon temps à écrire des critiques positives que personne ne lit.
Mais là, attention, je vais perdre mon temps à écrire une critique que personne ne lira non plus, mais qui sera négative.
Pardon pour l’auteur mais, eh, c’est le game, tu peux pas gagner à tous les coups.
Donc voilà Barcazza de sco Cattani chez Atrabile. Je connais le travail de Cattani par d’autres projets et, le moins qu’on puisse dire, c’est que c’est bien gratté. Un trait entre Frederik Peeters et De Crecy… Enfin moi je dirais ça. C’est vachement beau.
Et c’est tout.
Parce que pour le reste, y a pas grand chose à sauver. L’histoire d’abord est pratiquement incompréhensible. dans la partie 1 on suit une famille sur un bombard qui se baigne au milieu des rochers.
les enfants font les cons, les adultes ont des conversations d’adultes mais… on ne comprend rien. on ne sait pas qui est qui… il y a des rapports de parenté mais c’est hyper flou de qui est le parent, la mère l’ami.
les personnages ne sont pas du tout identifiés parce que l’auteur n’a pas la pédagogie minimale pour nous « prèsenter » les protagonistes trop nombreux. Combien sont ils ? Sept je crois. Dur de savoir.
L’essentiel de l’action consiste dans la gestion parentale de la marmaille. Oh la la c’est compliqué oh la la on s’en fout.
Seconde partie on suit l’un des couples dans sa maison de location qui s’engueule à propos d’une histoire de jalousie et puis après ça s’embrouille encore pour autre chose… puis ça se réconcilie autours d’une rougeur à la chatte qui tourne au cynisme mais en fait elle s’est endormie alors lui il va réparer la porte qu’ils ont cassé un peu plus tôt.
et voilà. fin de l’histoire.
Et après tout pourquoi pas. Si c’était bien fait.
sauf que le dessinateur prend un malin plaisir à enchaîner les cadrages improbables, ce qui perd totalement le lecteur non masochiste.
Parfois ces cadrages sont trop près, parfois décadrés, la part belle est faite au vide… mais c’est complètement vain.
Les dialogues aussi sont cryptiques. On a l’impression qu’il manque des bulles, des cases, voire des pages.
Bref on est là dans l’exercice de style qui plaira sans doute à un lectorat snob friand de conceptuel, méprisant la narration, qui est ici totalement absente.
Un achat d’occasion que je vais aussi remettre à la vente, avec d’autant plus de regrets qu’on sent le potentiel de l’auteur.