À domicile, puis un peu à Lutèce (donc vingtième voyage)

Sans doute Uderzo a-t-il laissé er trop de temps entre cet album et le précédent. Car vraiment, il semble ne plus trop savoir comment faire une BD.

Le scénario comporte une intrigue avec trop de personnages, avec trop de lieux. On se perd dans toutes ces scène smontées en parallèle et on regrette surtout de ne pas reconnaître l'univers ; il faut dire que rien ni personne n'est correctement exploité. Pourtant, découvrir les parents de nos héros n'était pas une sotte idée. Uderzo perd aussi un peu trop de temps à compiler les clins d'oeil à d'anciens albums, ce qui le presse dans sa narration, au point d'amener une fin beaucoup trop facile, où l'on comprend simplement qu'il n'y avait aucun réel enjeu, aucune investigation des personnages. Une histoire pauvre en humour aussi, malgré quelques tentatives louables. Dans l'ensemble, l'album se lit tout de même, mais l'auteur a clairement perdu la patte.

Niveau dessin, afin que l'on ne remarque plus trop les défaillances techniques, l'auteur fait appel à une équipe pour le soutenir ; c'était déjà le cas dans "La galère d'Obélix". L'encreur se débrouille mieux, mais on suppose ici un crayonné nettement moins efficace, car ce sont vraiment les expressions qui s'avèrent pauvres, les cadrages qui sont trop paresseux. Graphiquement, ce n'est vraiment pas un travail exceptionnel. Mais ça reste tout de même quelque chose de sympathique aux yeux. Inférieur à ce que Uderzo a pu faire au paravant, mais meilleur que ce que certains jeunes auteurs proposent.

Bref, un album véritablement décevant. C'est dommage, il y avait de bonnes idées.
4
Écrit par

Créée

le 19 févr. 2015

Critique lue 825 fois

8 j'aime

2 commentaires

Fatpooper

Écrit par

Critique lue 825 fois

8
2

D'autres avis sur Astérix et Latraviata - Astérix, tome 31

À domicile, puis un peu à Lutèce (donc vingtième voyage)

Sans doute Uderzo a-t-il laissé er trop de temps entre cet album et le précédent. Car vraiment, il semble ne plus trop savoir comment faire une BD. Le scénario comporte une intrigue avec trop de...

Par

le 19 févr. 2015

8 j'aime

2

Du même critique

Django in White Hell

Quand je me lance dans un film de plus de 2h20 sans compter le générique de fin, je crains de subir le syndrome de Stockholm cinématographique. En effet, lorsqu'un réalisateur retient en otage son...

Par

le 3 janv. 2016

123 j'aime

35

Strip-Tease
10

Parfois je ris, mais j'ai envie de pleurer

Quand j'étais gosse, je me souviens que je tombais souvent sur l'émission. Enfin au moins une fois par semaine. Sauf que j'étais p'tit et je m'imaginais une série de docu chiants et misérabilistes...

Par

le 22 févr. 2014

123 j'aime

45

Critique de Taxi Driver par Fatpooper

La première fois que j'ai vu ce film, j'avais 17ans et je n'avais pas accroché. C'était trop lent et surtout j'étais déçu que le mowhak de Travis n'apparaisse que 10 mn avant la fin. J'avoue...

Par

le 16 janv. 2011

116 j'aime

55