Bam !
La grosse déception de la relecture.
20 ans après avoir découvert Dunan et Briareos, comme une envie de pisser ce désir de me replonger dans les pages d'Appleseed s'est fait sentir.
Alors je e sur le sens de lecture occidental et les planches inversées de cette édition Glénat, à l'époque y'avait pas le choix, puis on s'en tapait, trop occupés à baver sur les courbes de cette fille sur la couverture. Et lorsqu'on feuilletait l'ouvrage (à défaut d'effeuiller la donzelle) on découvrait des dessins fabuleux. Des gros mechas, des architectures de folie, tout ça fait main. Ces visages étonnants, félins, magnifiques, et ces grands yeux féminins dans lesquels on pouvait se plonger des heures, hypnotisés.
Cette histoire high-tech aussi, les annotations techniques en bas de pages qui te donnent l'impression d'être un ingénieur après (pas trop dans ce tome 1 encore).
Oui, dans mon esprit et pendant toutes ces années, Appleseed était un colosse de la BD intouchable. Surtout ce tome 1, relu jusqu'à plus soif en attendant d'avoir les 95francs qui allaient me permettre d'acheter la suite.
Ces fabuleux atours, cet album en est toujours paré.
L'introduction toujours si efficace. Dunan et Briareos attachants dès les premières bulles, la découverte d'Olympus, cette cité gigantesque, vu sous tous les angles, chaque détails toujours présent malgré les changements de perspective.
Dans mes souvenirs Shirow jouait bien plus sur la verticalité par contre, alors que finalement seule cette double planche magnifique qui nous peint Olympus crevant les nuages nous montre qu'il s'agit d'une cité colosse. Pour le reste, la mégapole est constamment présentée à plat. Heureusement il se rattrapera dans les tomes suivants, avec notamment certaines vues en plongée assez saisissantes.
Puis l'intrigue se met petit à petit en place, la parano pointe le bout de son nez chez nos 2 héros. Narrativement, rien à redire, tout se met en place, s'imbrique comme dans mes souvenirs.
Mais bordel ! La putain de grosse scène d'action du bouquin, celle qui prend 45 pages et que t'attends depuis le début, elle est tout sauf lisible en fait !!? Un gros bouillon !
Toi qui ne demande qu'à voir du Landmate en action, on t'en sert une bonne dizaine d'un coup mais à toi de faire le tri entre les forces de police, les terroristes, et Dunan perdue au milieu. On se repère plus ou moins grâce aux différents modèles de Landmates mais sans autre indication que des couleurs, Shirow s'embourbe. Nous assomme de termes techniques mais cette fois sans annotations alors que c'est indispensable ici, merde ! Surtout qu'ils sont spécifiques à l'univers.
Oui tu as bien lu le mot "couleurs". Dans un manga fait de noir et de blanc hein, t'as quand même des protagonistes qui disent un truc du style :
Faites gaffe au Landmate bleu
Si encore il y avait une grosse nuance de gris entre les différentes armures...
Enfin bref, Shirow à foiré la partie la plus importante de son tome 1 à mon sens, et j'en suis bien triste, pas assez tout de même pour bouder ma relecture de la suite, faut pas déconner.