C'est dans le 3ème tome de "I Am A Hero" que - enfin, dirons certains - le projet de Hanazawa fait complètement sens : scènes d'angoisse profondément malaisantes, comme celle du taxi avec ses agers contaminés, mais toujours tempérées d'un humour absurde revigorant, brèves explosions gore assez inables, et surtout magnifiques ages introspectifs, comme cette nuit de terreur que notre piètre héros e dans la forêt des suicidés... Tout cela fonctionne à merveille au long de ce tome puissant et obsédant. On peut certes objecter au dessin, qui oscille entre hyper réalisme et grotesque outrancier, mais il est impossible de nier la force de la belle idée centrale de "I Am A Hero", qui est que la société japonaise est tellement figée dans ses règles et ses conventions que, même zombifiés, ses membres continueraient à s'accrocher aux codes de comportement qui leur ont été inculqués. A suivre donc, et avec enthousiasme. [Critique écrite en 2012]