Ten Love Songs par Cyrille André
La synthpop, c’est sale. Si sale que c’en est devenu un gros mot. Alphaville, A-Ha, Orchestral Manœuvres in the Dark et consorts ont publié des caisses de disques embarrassants ; il faut bien ettre que personne n’ira se vanter apprécier les quelques titres qui surnagent dans ce genre a priori honteux.
Il faut croire que tout arrive. Intrigué par les critiques dithyrambiques lues ici et là, je n’ai eu aucun mal à entrer immédiatement dans le disque puis à écouter en boucle ses deux pièces maîtresses, Delirious et Fade Away. Il se dégage de ces mélodies une beauté qui transcende les préjugés les plus sectaires – y compris les miens. La voix est sublime, les mélodies presque toutes imparables mais jamais putassières, la production léchée, parfois à la limite de la bande originale de film. Au diable les snobinardises sur l'absence de guitare, c'est excellent, point barre.
Dont acte. J’ai aimé un disque de synthpop. C'est grave, docteur ?