Au début des années 80, le rock progressif est en train de perdre du terrain sur la scène musicale internationale alors que des groupes comme Yes, Pink Floyd ou Genesis avaient su lui donner ses lettres de noblesses. En bref, ça s’essouffle.
C'est dans ce contexte que le groupe Marillion se forme au début de cette décennie là. Après s'être fait une petite réputation grâce à diverses représentations, le groupe sort enfin son premier album en 1983, "Script for a Jester's Tear". On est en face de ce qu'on pourrait appeler le renouveau du prog.
Les points fort du groupe et de cet album sont nombreux. Tout d'abord, le chanteur, Fish, dont les textes et l'interprétation qu'il en donne sont époustouflants de par leur poésie ou leur engagement. Il possède un timbre de voix qu'on oubli pas facilement et à l'époque, le jeu de scène qu'il délivrait était remarquable. De plus, il va même jusqu'à inclure certaines symboliques jusque dans le design de la pochette dessinée par Mark Wilkinson (qui s'occupera d'ailleurs de toutes les pochettes du groupe jusqu'au départ de Fish). Musicalement, on est face à des compositions étudiées, dignes du rock progressif avec cependant une petite touche un tout petit peu plus FM que certains autres groupes des années 70. La quasi totalité des morceaux de cet album déent les 8 minutes et sont riches en changement de rythmes, tout en établissant une cohérence mélodique.
Pour un premier album, c'est un coup de maitre, car mis à part une partie de la dernière chanson "Forgotten sons", que je trouve un peu plus discutable, tous les morceaux s'enchainent sans problème et sont très plaisant. À écouter pour ceux qui désireraient s'initier au rock prog un peu plus facilement qu'avec des groupes comme Yes.